Parade de vieux films (Décembre/1)
Les révoltés de Lomanach (Richard Pottier, 1953)
1799, les guerres de Vendée sont pratiquement terminées. Il reste une poche de résistance du côté de Lomanach. Le réalisateur de Caroline chérie et du Chanteur de Mexico (rien que cela !) n'est pas un mauvais réalisateur, loin de là. Il est évident que l'évocation de cette guerre civile sert aussi à évoquer les années noires de l'Occupation. On peut penser que le film penche d'abord du côté des royalistes mais non, c'est davantage un discours pacifique que le scénario brandit. Les âmes romantiques ne seront pas insensibles au final très "Roméo et Juliette" avec cet amour impossible entre une révoltée chouan et un général républicain.
Le salaire de la violence (Gunman's Walk, Phil Karlson, 1958)
Elevés dans le culte de la violence par un père qui n'a pas vu les temps changer, deux frères s'opposent, l'un voulant dépasser son géniteur, l'autre ayant quelque affection pour une métisse (sacrilège). Bon, ça va dégénérer. Un western à haute tension psychologique, aux relents freudiens où Karlson confirme qu'il est décidément mieux qu'un simple faiseur. Vous en connaissez beaucoup des westerns où l'on verse une larmichette à la fin ?
La loi des bagnards (Convicted, Henry Levin, 1950)
Condamné plus ou moins injustement, un prisonnier se retrouve mêlé à un meurtre commis à l'encontre d'un mouchard. Un film de prison original dans le sens où il s'approprie tous les codes du film noir. Pas un moment de répit avec des dialogues percutants et un duo d'acteurs remarquable : Glenn Ford et Broderick Crawford. Des invraisemblances certes et quelques coïncidences saugrenues mais le scénario est mortel et la mise en scène de Levin aux taquets.
Le quatrième homme (Kansas City Confidential, Phil Karlson, 1952)
Kansas passe bien, on peut élever cette série B au rang de film noir. Tout débute par un hold-up parfait avec un pauvre pigeon qui se voit accusé du coup. Mais le cave se rebiffe et l'affaire se complique grave. Le scénario est excellent et se révèle à peu près imprévisible. John Huston aurait fait son beurre d'une histoire pareille. Le kid Karlson ne démérite point et on lui accordera les félicitations du jury. Dans la distribution, digne d'éloges, un salut particulier à Lee van Cleef, à l'effrayant regard torve.
Trois de Saint-Cyr (Jean-Paul Paulin, 1938)
Un petit coup d'élan patriotique, c'est l'époque qui veut ça. La première partie, quasi documentaire, bizutages compris, est fort édifiante sur les us et coutumes de l'école d'officiers. La deuxième, sur le terrain, en Syrie, est assez pauvre sur le plan dramatique et bâclée en action. Une curiosité qui se laisse voir sans avoir besoin d'être sorti de Saint-Cyr. Oui, d'accord, c'est facile.
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