Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Parade de vieux films (Août/4)


Coupable ? (Yvan Noé, 1951)
Résumons l'affaire : Walter, exploitant forestier a donné sa chance à Noël. Ce dernier s'aperçoit que la femme du premier le trompe avec un contremaitre retrouvé assassiné. N croit W coupable et s'accuse à la place du susdit. Mais c'est bête parce que W n'a rien fait. Comme on est en 1951, il risque la peine de mort, le pauvre. On se croirait presque chez Fritz Lang (L'invraisemblable vérité), on est chez Yvan Noé. Le cinéaste de l'inénarrable Le château des quatre obèses a fait des progrès et son film policier tient la route malgré quelques embardées. Et il y a surtout l'angélique Junie Pastor et l'excellentissime Raymond Pellegrin pour tenir fermement le volant.

 


Le cercle infernal (The Racers, Henry Hathaway, 1955)
Tous les films ayant pour thème la compétition automobile se ressemblent : têtes brulées, rivalité amoureuse, accident au tournant. Henry Hathaway fait le travail sans rechigner et sans conviction. Kirk Douglas crispe les mâchoires comme il faut. Petit plaisir : on aperçoit Fangio, l'espace d'un instant.

 


On ne joue pas avec le crime (5 against the House, Phil Karlson, 1955)
Quatre étudiants en droit et une copine (Kim Novak, encore un peu tendre) décident de dévaliser un casino, de Reno, juste pour le fun. Le scénario hésite entre la comédie (répliques cinglantes), le film de braquage (un mini Ocean's Eleven), le suspense psychologique (les gars ont fait la guerre de Corée) et la série B. Avec un final de film noir lequel se révèle très faible. Plaisant tout de même sur le mode mineur, en particulier pour sa superbe photo en noir et blanc.

 


His Lordship (Michael Powell, 1932)
Un modeste plombier cache à sa fiancée, communiste de coeur, son titre de Lord. L'un des 19 "Quickies", tourné par Michael Powell, que l'on croyait définitivement perdu, et finalement retrouvé, il y a quelques années. Cette fantaisie musicale possède un allant de bon aloi et, si elle ne va pas aussi loin que cela dans la satire sociale, n'est pas bête du tout. Comme un petit air de Lubitsch ou de Mamoulian, toutes proportions gardées.

 


Le chevalier de Londres (The elusive Pimpernel, Michael Powell, 1950)
En 1792, un aristocrate anglais a pour hobby principal de soustraire ses congénères français de madame guillotine. Nouvelle adaptation, après celle de Korda, tournée en 1934, d'une série d'ouvrages connue sous le titre du Mouron rouge, en nos contrées. Conçu au départ comme une comédie musicale, le film en a conservé la structure primesautière et légère, brillant davantage par ses mots d'esprit que par son scénario. Les fervents de Powell & Pressburger y retrouveront néanmoins la somptuosité des costumes, des décors et de l'image propres au duo de réalisateurs britanniques. Ce n'est certes pas du niveau des Chaussons rouges ou du Narcisse noir mais la chose est plaisante, d'autant que le suave David Niven semble beaucoup s'amuser à jouer à Zorro narguant les autorités françaises.

 



03/09/2013
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