On ne patine pas avec l'amour (Confession d'un enfant du siècle)
On ne patine pas avec l'amour pourrait se dire Musset s'il voyait la version de Confession d'un enfant du siècle, filmée par Sylvie Verheyde, une adaptation anémiée et frelatée où la passion reste dissimulée sous les corsets et la frénésie d'aimer cachée sous les chapeaux hauts-de-forme. Et que dire de la "prestation" de Peter Doherty qui ne quitte jamais son expression boudeuse deux heures durant ? Charlotte Gainsbourg a beau essayer de le titiller, il reste aussi sinistre qu'une matinée brumeuse de novembre. Lui, un dandy débauché ? On ne peut pas dire qu'il mette du coeur à l'ouvrage. Malgré de jolis costumes, le film s'enlise vite dans un no man's land pseudo romantique et les personnages semblent aussi irrésolus que la trame du scénario. La réalisatrice tente d'insuffler quelques grammes de modernité, le texte de Musset, bien que dit en anglais, demeure magnifique mais rien à faire, des bâillements et une somnolence progressive, c'est toute l'émotion que procure cette oeuvre engoncée et amidonnée.
A découvrir aussi
- Le parfum délicieux et malsain du voyeurisme (Dans la maison)
- Une rebelle, pas un monstre (Thérèse Desqueyroux)
- Une proximité épidermique (Les Hauts de Hurlevent)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres