Cinéphile m'était conté ...

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Une proximité épidermique (Les Hauts de Hurlevent)

Cette nouvelle adaptation des Hauts de Hurlevent est une vision très personnelle du roman d'Emily Brontë. Rien à voir avec la version de Wyler (romantique) ou celle de Bunuel (extravagante). La caméra portée donne une proximité épidermique au film d'Andrea Arnold. Qui choisit d'évoquer la violence, l'ostracisme et le racisme alors que ses prédécesseurs privilégiaient la passion amoureuse. Le récit est vu à travers le regard de Heathcliff, assez souvent en caméra subjective. Avec une alternance de plans larges sur la splendeur de la nature, omniprésente et magnifiée. La deuxième partie du récit ne tient pas tout à fait ses promesses. Le changement d'acteurs est un peu déroutant. Les critiques britanniques ont regretté le manque de fièvre, la distance qu'Arnold installe avec ses personnages, les rendant peu sympathiques. Plus qu'une énième adaptation du livre, il s'agit avant tout d'un film dans lequel on reconnait la patte de la cinéaste, avec âpreté, sauvagerie, et sans concessions. Et avec maniérisme, aussi, parfois.

 




05/12/2012
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