Névroses et architectures (Medianeras)
Pendant les dix premières minutes de Medianeras (Murs mitoyens), nous ne voyons que des images d'immeubles de Buenos Aires, avec une voix off qui trace un parallèle entre son architecture chaotique et les relations qu'entretiennent les habitants de cette ville, qui détient le record du monde du nombre de psychanalystes au m². Mariana est dépressive, Martin souffre de phobies multiples. C'est à peine si l'un et l'autre, devenus asociaux, mettent le nez hors de leur appartement, préférant les contacts virtuels sur Internet. Le film de Gustavo Taretto est fondé sur un principe vieux comme le cinéma : montrer en parallèle deux individus dont il est évident qu'ils doivent finir ensemble sauf que, bien entendu, ces deux névrosés l'ignorent. Et le petit jeu dure plus d'une heure trente, avec un petit coup de moins bien à mi-parcours, vite rattrapé, et surtout un humour à toute épreuve doublé d'une inventivité formelle qui font oublier le schéma ultra classique de l'affaire. C'est une comédie romantique, d'accord, mais ludique et joliment troussée. Très bien joué !
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