Machine à tuer (Hanna)
L'efficacité est la première chose que l'on demande à un film d'action, avant la vraisemblance. Sur ce plan, Hanna est à la hauteur. Seulement, Joe Wright semble avoir des ambitions plus grandes, celle d'en faire un film "new wave", avec une dimension fantastique. Louable intention qui, malgré la partition superbe des Chemical Brothers, se heurte brutalement aux lois du genre, avec une matière innovante somme toute assez timide. Pas assez fou, pas assez déglingué, ce conte de fées macabre qui lorgne du côté des frères Grimm, sans en avoir les armes. Hanna, 15 ans à peine, machine à tuer, impressionne par son sang froid, convainc moins dès lors qu'elle commence à douter et à s'interroger sur son destin manipulé. Crédible en Nikita sans états d'âme, pas en Lolita pensive. La mise en scène de Joe Wright s'élève au niveau de celle d'un Luc Besson en forme, pas davantage. On s'en contentera ou l'on passera son chemin.
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