La tendresse de l'ogre (Gigante)
Le film sacrifié de la semaine, projeté dans 4 cinémas en France (590 pour Thor). Il est vrai que Gigante n'a obtenu qu'un Ours d'argent à Berlin et que sa nationalité, uruguayenne, ne risque pas d'attirer les foules. Et c'est bien dommage, car sous des dehors humbles, le film d'Adrian Biniez aborde avec sensibilité le thème de la solitude urbaine, tout en se livrant à une critique plutôt féroce de la société de consommation. Jara, son sombre héros au physique d'ogre, fan de Heavy Metal, a la tendresse et la tristesse d'un ours qui n'a pas eu de miel depuis longtemps. Voyeur timide, amoureux chimérique, il n'a rien d'un prince de conte de fées et surprend dans un contexte de comédie romantique au ton doux/amer. C'est tout l'intérêt de ce petit film au charme insidieux qui aurait mérité mieux que cette sortie quasi confidentielle.
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