Le malheur est dans le pré (L'hiver dernier)
Requiem pour un monde en voie de disparition : celui des petits agriculteurs, victimes de la conjoncture, des banques, des assurances. Le malheur est dans le pré ! L'hiver dernier n'est pas pour autant un film social, ou alors détourné, plutôt un western sans action, avec les paysages du nord de l'Aveyron en guise d'Arizona. Le réalisateur, John Shank, s'en tient à une fière austérité : peu de dialogues, personnages abrupts, vaches placides. Le pari est osé, n'est pas Bresson qui veut, et le film demeure ingrat, sans concessions pour ébaucher un scénario qui offrirait plus que quelques pistes d'intérêt. Courageuse entreprise mais les images d'un beau coucher de soleil sur les collines ou des étendues de neige dans les pâturages ne dispensent pas de donner une colonne vertébrale à l'histoire que l'on raconte.
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