Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Chacun a ses raisons (Les enfants de Belle Ville)

Dans la filmographie d'Asghar Farhadi, Les enfants de Belle Ville, tourné à 32 ans, précède La fête du feu (magnifique), A propos d'Elly (superbe) et Une séparation (formidable). Moins abouti et sophistiqué que ses films suivants, Les enfants de Belle Ville montre cependant un cinéaste maître de son art et déjà en plein dans sa thématique privilégiée à savoir que, dans la vie, chacun a ses raisons, comme le disait Jean Renoir, et que les notions de bien et de mal sont toutes relatives, notamment vis à vis de la loi. Moins universel qu'Une séparation, ce deuxième film de Farhadi (le premier, Danse avec la poussière ne restera sans doute pas inédit longtemps) est très iranien, avec une intrigue qui tourne autour de la loi du talion. Le contexte social et la place des femmes sont comme d'habitude extrêmement précis et témoignent d'une réalité loin des clichés véhiculés dans le monde occidental. Et puis, en filigrane, court une très belle histoire d'amour impossible, évoquée avec la délicatesse d'une miniature persane.

 




22/07/2012
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