La violence et la confusion (The Murderer)
Plus que remarqué avec The Chaser, le coréen Na Hong-jin va encore plus loin avec The Murderer. En clair, ses penchants pour la violence s'y manifestent avec une rage redoublée, au bord de l'écoeurement, même pour des âmes peu sensibles. The Murderer est beaucoup trop long, fait de poursuites spectaculaires, de combats sanglants à la machette, ou tout objet susceptible de tuer. Il y a une frénésie à filmer chez Na, une maîtrise de l'image confondante, mais son film est truffé d'invraisemblances, de rebondissements improbables, avec un héros indestructible, au milieu de mafieux aux desseins aussi noirs qu'impénétrables, créant une certaine confusion, pour être poli, dans un scénario échevelé. Na Hong-jin veut-il se positionner comme le monsieur plus du cinéma coréen (il y a de la concurrence) ? Dans un sens, c'est réussi, si l'on accepte une surenchère gratuite de gore, qui laisse sur le flanc, aussi épuisé que le héros du film. Un peu dégoûté, aussi.
A découvrir aussi
- Après-guerre civile en Catalogne (Pain noir)
- L'insupportable calvaire d'un innocent (Présumé coupable)
- Le thaumaturge de la Côte d'Opale (Hors Satan)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres