Cinéphile m'était conté ...

Dimanche 23 octobre 2016

Je viens de lire l'interview de Ken Loach dans le JDD. J'adhère à son discours et j'aime ce qu'il dit. Ce n'est pas nouveau, il représente une voix importante dans le cinéma mondial depuis bientôt 50 ans. Je n'ai raté aucun de ses films et j'ai rattrapé ses tous premiers dont Pas de larmes pour Joy.  Moyennant quoi, je suis tout de même déçu par Moi, Daniel Blake. Je trouve le scénario très démonstratif même si la cause est juste. On peut faire un cinéma offensif sans pour autant céder à une certaine facilité dans une vision schématique des clivages sociaux. Loach l'a fait auparavant mais pas dans son dernier film. Et sur le plan purement cinématographique, Moi, Daniel Blake est incroyablement pauvre. Désolé, Ken.

Lundi 24 octobre

Et vous, vous êtes plutôt Allociné ou plutôt Sens critique ? A vrai dire, faute de bien connaître le second, je m'informais jusqu'alors le plus souvent sur le premier, bien que le site soit plus grand public et blockbusters que art et essai (pour simplifier). Je sais bien aussi que leur base de données est lacunaire et que rien n'égale l'américain IMDB. Toutefois, une lecture plus attentive de Sens critique m'a convaincu. Pour les infos de base et les critiques des spectateurs, ce site me convient mieux. Pour les critiques presse, je conserve Allociné. Enfin, ne croyez pas que j'y passe ma vie. L'essentiel reste toujours de voir des films, non ?

Mardi 25 octobre

C'est fou tout de même le nombre de festivals de cinéma qui ont "pignon sur rue" et en particulier en Europe. Ce dernier week-end, se sont achevés ceux de Gand, Luxembourg, Torun (Pologne) et Rome, excusez du peu. Les films primés : A quiet Passion de Terence Davies (la vie de la poétesse Emily Dickinson), l'excellent Mellow Mud du letton Reners Vimba, Toni Erdmann et Captain Fantastic. Je m'imagine dans quelques années ayant à choisir entre ces différentes destinations. D'autant que pour suivre cette semaine a lieu le festival du cinéma méditerranéen de Montpellier (celui-là, je le lorgne) puis Arras et, last but not least, Cottbus en Allemagne, qui s'intéresse aux films des pays de l'est. Pour l'heure, je me contente de prendre connaissance de leurs programmes, la bave aux lèvres. Peut-être qu'un jour j'irai me goberger de films à Venise, Berlin, Toronto, Karlovy Vary, Sofia, Rotterdam, Edimbourg, Pusan, Melbourne, Sarajevo, San Sebastian ... Ou peut-être pas.

Mercredi 26 octobre

Je viens d'apprendre la disparition de Pariscope pour des raisons économiques (et de rentabilité, et de priorité éditoriale). Je sais bien que c'est moins triste que la mort d'un artiste mais tout de même. Pour mes sorties parisiennes, il était incontournable, d'une exactitude jamais mise en défaut. Combien de fois l'ai-je compulsé, à la veille d'un raid culturel dans la capitale, pour savoir comment faire pour voir 3 films et une expo dans la journée ? Il reste L'officiel des spectacles, plus maigre et bien austère, mais complet malgré tout. On s'en contentera.

Jeudi 27 octobre

La grande soirée Tavernier approche à grands pas au Cinéma Les Carmes, en présence du susdit et avec la projection de son film Voyage à travers le cinéma français. Je suis passé au cinéma à la pause de midi et j'ai appris que le cinéaste était déjà là, regardant Olli Mäki avant d'enchaîner avec Mademoiselle. Sacré Bertrand, vrai cinéphile (j'ai une définition des faux mais je la garde pour moi) à la très grande culture. Vivement ce soir !

Vendredi 28 octobre

J'avoue que j'avais à peine entendu parler du festival de cinéma d'Annonay en Ardèche qui se consacre aux premiers films (comme Angers). Et j'ai appris, au détour d'un blog, que le jury du festival était constitué de simples cinéphiles accompagné d'un professionnel. Pour en faire partie, il faut envoyer sa candidature et un courrier de motivation. Et si je tentais ma chance ? La période de février n'est pas idéale pour moi mais il n'est question que de 4 jours à passer sur place, ce qui est peu, pour une expérience qui doit être inoubliable. Bon, déjà, il faut être retenu et j'imagine que le nombre de postulants doit être très important. A suivre.

Samedi 29 octobre

Pas vu de film hier. Travail, autoroute, début d'un grand week-end dans le vert du Poitou. Et aujourd'hui, je me repose et je lis. Des magazines, et pas de cinéma (Lire, Géo). Vient tout de même un moment où je m'interroge sur l'identité du film à voir dans l'après-midi : un inédit récent qui pourrait être thaïlandais, russe, italien, brésilien ou israélien ou un vieux film de Guitry, de Santis, Ekman ou Kinugasa ? Je me laisserai guider par l'envie du moment ou le hasard nuancé de la mélancolie du moment.