Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

La semaine d'un cinéphile (5)

Dimanche 9 octobre 2016

 

Vu Insiang enregistré sur Ciné Classic. Je ne me souviens pas de l'avoir découvert à sa sortie en 1978 en France mais peut-être ma mémoire me trompe t-elle ? Ce n'est pas mon premier film de Lino Brccka mais cela remonte à longtemps. Insiang m'a fait penser aux Bas-fonds de Kurosawa. C'est un cinéaste (le japonais pas le philippin) dont j'ai épuisé toute la filmographie il y a déjà quelque temps et il faudra bien un jour la reprendre, chronologiquement, pourquoi pas ? Et je ferai de même avec Becker, Melville, Ray, Minnelli, Mankiewicz, Visconti, Fellini, Bergman, bref, tous ceux dont je n'ai plus de films à voir pour la première fois. Ce sera pour mes vieux jours, enfin disons dans quelques années si je suis toujours en vie.

 

332955.jpg-r_200_300-b_1_x-o_play-square.png_S_150-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

 

Lundi 10 octobre

 

Mort d'Andrzej Wajda. J'avais 23 ans quand L'homme de fer, Palme d'Or, est sorti. Je ne sais plus si c'était mon premier film polonais, sans doute pas, j'ai du voir Le couteau dans l'eau de Polanski durant mes années de fac. Toujours est-il que je n'ai eu de cesse de découvrir plus avant le cinéma de Wajda et de son pays. Munk par exemple dont Un homme sur la voie est l'un de mes films préférés de tous les temps. Et Skolimowski, Zanussi aussi. Et puis il y a eu l'immanquable Kieslowski dont il serait bon que je vois intégralement Le décalogue. Plus récemment, il y au Ida de Pawlikowski et d'autres films encore, qui ne sortent pas tous en France, évidemment. Pour en revenir à Wajda, je conseille notamment Lady Macbeth sibérienne pour découvrir un aspect moins connu du cinéaste.

 

Lady_macbeth_siberienne.jpg

 

Mardi 11 octobre

 

C'était de ces journées plutôt rares où la cinéphilie n'a absolument occupé aucune place dans mes préoccupations. Parce que j'étais déjà sur la route à 7h30, que j'ai animé une réunion une heure plus tard et que je ne suis rentré qu'à 21h30 chez moi, littéralement lessivé, après une nuit de grande insomnie, qui plus est. Bref, de cinéma il n'en fut pas question, et ce n'est qu'avant d'aller dormir que je vais regarder les séances de demain. Irai-je voir Poesia sin fin, La fille inconnue ou Captain Fantastic, ce dernier film semblant largement au-dessus du lot ? Suspense. Ok, c'était plus fort que moi, il fallait bien que je pense cinéma à un moment ou à un autre. Et puis bon, il faut bien justifier le titre de cette rubrique, oui ou non ?

 

Mercredi 12 octobre

 

Retour au cinéma ce soir avec La fille inconnue. J'ai survolé les critiques, notamment les négatives qui sont plus nombreuses qu'à l'accoutumée. Le problème est le même avec Ken Loach, leur cinéma est certes indispensable, avec l'aspect social en première ligne, et des combats qui valent le coup d'être menés, mais leurs films finissent par tourner à vide, avec enfoncement de portes ouvertes à la clé et la conviction de ne prêcher que des convaincus. En gros, n'est-ce pas ? Ces lignes sont écrites une heure avant de voir La fille inconnue et je serai peut-être surpris par la forme et le fond du film. On a tous des a priori et j'aime assez qu'ils soient bousculés pendant une séance.

 

Jeudi 13 octobre

 

Parmi les films français qui sortent avant la fin de l'année, Une vie de Stéphane Brizé est sans aucun doute le plus attendu. Parce que Maupassant, parce que Brizé après La loi du marché, parce que la rumeur est bonne et que Michel Ciment de Positif a déjà exprimé tout le bien qu'il pensait du film. Il sera d'ailleurs au festival d'Arras pour une rencontre avec le réalisateur. Immanquable, forcément.

 

109001.jpg-c_215_290_x-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

 

Vendredi 14 octobre

 

Fin d'une semaine harassante au cours de laquelle je n'aurai été qu'une fois au cinéma et avec deux jours sans aucun film vu pour cause de journée continue. La nuit dernière, j'ai rêvé de Cuba. Une autre façon, inconsciente, de se faire son cinéma. Pour tout dire, je suis épuisé et déprimé. Ca ira mieux demain.

 

Samedi 15 octobre

 

Terminé hier soir Numéro 11 de Jonathan Coe. Voici un livre qui ne sera jamais adapté au cinéma. Sa construction particulière, sa narration segmentée, sa qualité stylistique en font un objet littéraire intraduisible dans un scénario. Et je m'en réjouis, le plaisir de la littérature est très différent de celui procuré par le cinéma. Complémentaire. Sur ce, je vais voir Captain Fantastic. J'en attends beaucoup.

 



15/10/2016
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres