Cinéphile m'était conté ...

Dimanche 2 octobre 2016

Lu dans Le Film Français que le nouveau film d'Alberto Rodriguez, le réalisateur de La isla minima, démarrait bien en Espagne. Il a un distributeur en France mais pour l'heure, sa date de programmation n'est pas connue. Ah les dates de sortie (quand il y en a) ! Eternelle source de tourment pour les cinéphiles qui ont du mal à comprendre à quelles lois du marketing elles obéissent. Prenez les films de Cannes dont l'apparition sur nos écrans débute dès le mois de mai pour certains et peut n'intervenir qu'un an plus tard pour d'autres, voire jamais. Ainsi, il faudra attendre février pour voir Loving de Jeff Nichols. On trouverait le temps très long s'il n'y avait beaucoup, beaucoup de films à voir entre temps.

Lundi 3 octobre

Bilan plus que positif pour ma participation à l'Arte Kino Festival. J'ai été raisonnable en ne voyant que 4 films mais au moins 2 étaient remarquables, serbe et allemand, d'autant qu'ils risquent de ne pas sortir en salles ou alors dans une configuration très réduite. Le partenaire d'Arte pour cette opération était la plateforme Festival Scope laquelle propose en permanence des films issus de certains festivals européens. Le choix reste cependant limité, beaucoup plus que sa version professionnelle, qui elle est payante, et non grand public, comme son nom l'indique. Quand je vois les films disponibles, cela me fait rêver : une sélection pointue des plus grands festivals de Cannes à Toronto en passant par Venise, Berlin, Locarno, Göteborg, Istanbul, Sofia, Bucheon, etc.

Mardi 4 octobre

Dans un mois pile, je serai à Arras et ce sera tant mieux parce que d'ici là il y aura des moments difficiles à passer mais ce n'est pas le sujet. Qu'attendre du festival ? Des rencontres avec des équipes de films (plus intéressantes qu'avec le seul réalisateur) et bien sûr une belle moisson d'inédits qui sortiront ou pas ensuite. Parmi ces futures sorties, justement, il est plausible que Arras accueille par exemple Une vie (Brizé), A jamais (Jacquot), Personal Shopper (Assayas), Neruda (Larrain), par exemple. Paterson, le nouveau Jarmusch, ce serait bien aussi. Celui que j'attends avec le plus d'impatience, c'est le cambodgien Diamond Island qui, après Cannes vient d'être présenté au Festival de Namur. Un film qui sent bon et ce n'est pas parce que son réalisateur s'appelle Chou !

Mercredi 5 octobre

Arte Kino Festival, suite mais pas fin. J'y ai pris goût alors je replonge pour un nouveau film. Italien, à voir dans les 24 heures, ce sera donc pour ce soir. Si jamais le film grec était également disponible, pourquoi pas ? Sauf qu'il n'a jamais été possible de le voir, même au début de l'opération. Bizarre. (Un peu plus tard dans la journée) C'est fait, j'ai aussi réserver pour visionner le grec Suntan. Mais je n'ai que 21 heures pour voir les deux films. J'enchainerai donc ce soir. Les sorties de la semaine ? Je compose avec les horaires en V.O : ce sera donc jeudi 21h15 pour Miss Peregrine, vendredi 17h30 pour Le ciel attendra et samedi 14h30 pour Une vie entre deux océans. La vie d'un cinéphile est vraiment un slalom très spécial.

Jeudi 6 octobre

C'est sans enthousiasme que je verrai le nouveau Tim Burton aujourd'hui. Mais comme j'en attends peu, peut-être serai-je agréablement étonné, qui sait ? Mon but est bien sûr de le voir en V.O. Je n'ai pas le choix, le multiplexe ne le propose qu'à 21h15. Qui plus est, en version 3D, pour laquelle je n'aurais pas opté, a priori. Cher cinéma Pathé, cela s'appelle contraindre ses clients à une seule et unique possibilité. Je sais ce que l'on va me rétorquer à savoir que j'aurais très bien pu ne pas avoir droit à la V.O comme dans des villes moins importantes qu'Orléans. D'accord, mais cela ne m'empêche pas de râler : je vais revenir à près de minuit après la séance. Déjà que j'ai un mal fou à m'endormir ...

Vendredi 7 octobre

C'est fait : le programme du Festival d'Arras est en ligne. Quelques unes de mes attentes n'ont pas été satisfaites : Diamond Island et Le disciple ne sont pas à l'affiche, par exemple. Mais c'est vétille par rapport à ce qui est proposé, de Jarmusch à Nichols en passant par Larrain ou Ben Attia. Finalement, je suis heureux d'avoir déjà vu de nombreux films à La Rochelle car sinon j'aurais dû faire de nombreuses impasses. Là, j'ai repéré autour de 26 films immanquables et une vingtaine d'autres en option. Parmi les films déjà vus et que j'aime pour la plupart, figurent : Mellow Mud, Le client, On the orher Side, Theeb, Suntan, Abluka, United States of Love et celui qui sera sans doute mon film de l'année, j'ai nommé Fais de beaux rêves de Marco Bellocchio.

Samedi 8 octobre

Il sort la semaine prochaine. Mais j'attendrai deux semaines de plus pour le voir en présence de son auteur. Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier dure 3 heures mais la bonne nouvelle c'est qu'il sera complété par une série télévisée. Je m'en pourlèche déjà les babines.