La semaine d'un cinéphile (56)
Dimanche 22 octobre 2017
2 heures 30 en voiture dont 2 heures d'autoroute pour rentrer, après un week-end rustique. Cela fera bientôt trente ans que c'est devenu un rituel, à peu près mensuel, aller et retour. Ce n'est pas si long, comme un long-métrage un peu étiré. La radio permet de passer le temps et l'esprit s'évade parfois. Pas de quoi en faire en film qui serait de toutes manières pauvre en péripéties. Avec un happy end à la fin, quand même.
Lundi 23 octobre
Ce soir, je regarde un film saoudien ! Qui plus est, c'est une comédie romantique. Hier, c'était un film malien. Le cinéma est un voyage. Définitivement. Et vous voudriez que je me cantonne aux films américains et français. Et puis quoi encore ? La curiosité est la première des qualités cinéphiles, non ?
Mardi 24 octobre
C'est bon, je vais revenir dans les salles de cinéma (1 film par semaine, ce n'est pas mon rythme, ça). Demain, ce sera Brooklyn Yiddish, jeudi, Au revoir là-haut, vendredi, Logan Lucky et lundi, Pour le réconfort. Et beaucoup de sorties sont également prévues le 1er novembre. Juste avant mon départ pour Arras. J-10, quand même.
Mercredi 25 octobre
Taika Waititi est un réalisateur néo-zélandais découvert avec le merveilleux Boy, récit initiatique autour d'un gamin maori, plein de sève et d'humour. Hunt for the Wilderpeople a confirmé l'originalité du réalisateur, son anti-conformisme et son caractère rebelle. Enfin, ça, c'était avant. On retrouve cette semaine le nom de Watiti à la tête de Thor : Ragnarok. Peut-être que le film est bon, je ne dis pas, mais quand même, qu'on ne me dise pas que c'est le défi artistique (et pas l'argent) qui a motivé notre kiwi à succombe aux sirènes blockbusteriennes. Bah, pourquoi en parler d'ailleurs, le cinéma néo-zélandais s'en remettra et de nouveaux noms apparaîtront à son horizon, j'en suis persuadé.
Jeudi 26 octobre
Le fonds Eurimages du Conseil de l'Europe vient d'annoncer son soutien financier à 22 coproductions de longs-métrages. Parmi les bénéficiaires figurent quelques uns de mes réalisateurs préférés, par exemple le russe Yuri Bikov, le roumain Tudor Giorgiu, le croate Vinko Bresan ou encore le belge Joachim Lafosse (son dernier film, L'économie du couple est parmi ceux qui m'ont le plus marqué ces dernières années). Ce fonds est essentiel pour que l'art et l'essai, contre vents et marées, perdure voire s'épanouit dans un contexte pourtant bien difficile.
Vendredi 27 octobre
Après le piteux Inherent Vice, Paul Thomas Anderson nous devait une revanche. Au vu des premières images, superbes, de Phantom Thread, cela pourrait bien être le cas dans ce film interprété par le grand Daniel Day-Lewis. A confirmer sur les écrans à partir du 14 février 2018.
Samedi 28 octobre
Samedi. Le roman de Sorj Chalandon m'a tenu éveillé jusqu'à 2 heures du matin. Est-ce que Le jour d'avant ferait un bon film ? Oui, sans doute mais je ne cours pas après les adaptations littéraires qui me déçoivent souvent. Au revoir là-haut est formidable mais je crains un peu D'après une histoire vraie qui sort mercredi. En attendant La promesse de l'aube. Chanson douce va aussi devenir un film. Cela montre au moins que le roman continue d'être un formidable vivier d'histoires.
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