Cinéphile m'était conté ...

Dimanche 11 juin 2017

Dimanche. Une grande lassitude m'a envahi. Et je me pose des questions sur ce blog. A quoi bon l'alimenter avec chaque film vu, avec chaque livre lu ? Une forme de découragement qui m'étreint de temps en temps. Il y a tant de gens qui s'expriment sur le cinéma et la littérature que ma pauvre contribution ne s'impose pas vraiment, me dis-je avec une certaine lucidité. Dois-je faire une pause ? Arrêter définitivement ? Je n'en sais rien. Bon, ce n'est pas tout ça mais il faut absolument que je parle de Les lauriers-roses rouges, un film venu du Bangladesh, fort intéressant. Après, j'arrête ! Ou pas.

Lundi 12 juin

Comment se présentent les sorties de la semaine ? Rien d'exceptionnel mais des noms connus de Kurosawa à Klapisch en passant par Wheatley et Schlöndorff. Du premier, j'ai déjà vu Creepy qui ne m'a pas vraiment emballé. Du dernier, Retour à Montauk ne s'annonce pas fracassant mais il sera diffusé à La Rochelle dans le cadre de la rétrospective consacrée au réalisateur allemand. Je ne suis pas sûr qu'il passe à Orléans, j'attendrai peut-être pour le voir et ce serait en présence du cinéaste. Free Fire et Wùlu complètent l'offre de ce mercredi au côté de Ce qui nous lie, le nouveau Klapisch. Faut-il encore attendre quelque chose du réalisateur de Péril jeune ? Mais pourquoi pas, surtout avec l'un de mes acteurs préférés, l'excellent Pio Marmaï.

Mardi 13 juin

Valorisant l’indépendance d'esprit, l’originalité et la qualité d'un cinéaste, le 65^e Prix Jean Vigo a été décerné à Mathieu Amalric pour Barbara, présenté pour la première fois à Un certain regard à Cannes. Le film sortira le 6 septembre. Le festival de La Rochelle l'a programmé en ouverture fin juin en présence du réalisateur. Chouette !

Mercredi 14 avril

Parfois (souvent ?), la logique de distribution des films me laisse perplexe. Comment expliquer, par exemple, que le film de Volker Schlöndorff, Retour à Montauk, avec Stellan Skarsgård, Nina Hoss, ne passe pas à Orléans, alors qu'il est programmé dans des villes moins importantes comme Beauvais, Blois et même Redon ou Dreux ? C'est la Gaumont qui distribue, oui d'accord, cela ne m'explique pourquoi le Pathé d'Orléans ne l'a pas à l'affiche. De fait, il a sans doute bloqué son passage par le cinéma d'art et d'essai des Carmes. Ou quelque chose d'approchant. Je ne pense pas qu'il y aura une manifestation de protestation dans la cité johannique mais moi, je me sens frustré (bien que le film soit présent au Festival de La Rochelle).

Jeudi 15 juin

C'est un festival qui m'a toujours fait rêver, du moins depuis que j'en ai entendu parler. Le lieu, déjà, n'est pas commun : Karlovy Vary (Carlsbad), en Bohème, célèbre station thermale. Son festival de cinéma en sera cette année à sa 52e édition, avec une programmation en grande partie tournée vers l'Europe de l'est. Films roumains, slovaques, estoniens, ukrainiens, kosovars ... sont à découvrir du 30 juin au 9 juillet. Cerise sur le gâteau, le cinéaste géorgien George Ovashvili y présente son troisième long-métrage, Khibula, après L'autre rive et La terre éphémère. Pour être honnête, je dois quand même signaler une véritable faute de goût : les festivals de Karlovy Vary et de La Rochelle ont lieu précisément aux mêmes dates. Déplorable !

Vendredi 16 juin

Fixeur, le film du roumain Adrian Sitaru, vient d'obtenir le Grand Prix au tout nouveau festival de cinéma d'Oslo. Il est sorti le 22 mars dernier en France mais sa distribution a été tellement chiche qu'il est passé totalement inaperçu. Je n'ai pas pu le voir, ce sera pour dans deux moins environ, sur Univers Ciné, en VOD, du moins je l'espère. J'ai été assez déçu par les films roumains de l'année dernière (Baccalauréat, Sieranevada, Dogs, ...) mais ce n'est pas une raison pour abandonner l'un des cinémas les plus dynamiques d'Europe de l'est. A suivre dès la semaine prochaine avec Ana mon amour.

Samedi 17 juin

 Parmi la palanquée d'avant-premières proposées par le Festival de La Rochelle (la grille horaire sera disponible lundi !), figure un film slovaque : Out. "Après avoir perdu son travail dans une centrale électrique d'un petit village slovaque, Agoston, un homme de 50 ans, cherche à se rendre en Lettonie pour devenir soudeur dans un chantier naval." C'est alléchant, non ? Pour moi, si ! Le film sera en salles le 2 août prochain.