La semaine d'un cinéphile (44)
Dimanche 30 juillet 2017
Peut-on sortir un film le 2 août ? Réponse, oui, bien sûr, même si ce n'est gagné du point de vue des entrées. Il y a tout de même un blockbuster qui se lance avec l'énième retour de La planète des singes. On aura beau me dire que le film est excellent, je n'ai aucune envie de voir ce qui me parait quand même être une nouvelle suite plus motivée par des aspirations commerciales qu'artistiques. D'accord, ce n'est pas le seul long-métrage dans ce cas, évidemment. Parmi les sorties qui m'intéressent, à part Out, film slovaque singulier vu à La Rochelle, j'opte pour Les filles d'Avril, signé Michel Franco, et pour la comédie Crash test Aglaé. Déjà pas mal pour un 2 août !
Lundi 31 juillet
Pour sa 70e édition, le Festival de Locarno, le site Cineuropa et la plateforme Festival Scope offrent aux cinéphiles du monde entier la possibilité de visionner gratuitement, en ligne, les films de la section compétitive Cinéastes du présent, 8 au total, de provenances diverses : Algérie, Géorgie, Portugal, Brésil ... Cette opération a lieu du 4 au 20 août et ouvre la voie à de nouveaux partages dans le futur. J'y crois en tous cas.
Mardi 1er août
Cela a un nom : la loi des séries. Noire, la série, en l'occurrence avec les disparitions successives de Claude Rich, Jeanne Moreau, Sam Shepard et ... Jean-Claude Bouillon. Oui, le commissaire Valentin des Brigades du tigre, l'une de mes madeleines de Proust. Concernant Shepard, il considérait le métier d'acteur comme secondaire dans sa vie, alimentaire plus exactement. Ce qu'il voulait, c'est être considéré pour son premier métier : écrivain. Auteur de théâtre, romancier, scénariste (Paris Texas et Fool for Love entre autres). S'il n'avait pas l'étoffe des héros, par tempérament, il avait celle des grands de la littérature. Prix Pulitzer, quand même !
Mercredi 2 août
On n'en a jamais fini avec le cinéma japonais. La richesse de son cinéma des années 50, en particulier, est impressionnante. J'ai découvert il y a peu les premiers films de Masaki Kobayashi : formidable ! Et maintenant c'est au tour de Yashitarô Nomura, dont j'ignorais à peu près tout. Ce côté existentiel et mélancolique du cinéma japonais me séduit toujours. De quoi me donner envie de retourner au Japon après un premier bref séjour, il y a plus de 20 ans ? Certainement, mais c'est une autre histoire.
Jeudi 3 août
On ne connait pas bien le cinéma suisse allemand, pourtant très actif. Dans le viseur : Les conquérantes, une comédie sur l'émancipation féminine dans un petit village suisse, au début des années 70. Le film fait déjà un tabac à domicile et a créé le buzz au festival Tribeca. On l'attend en France le 27 décembre.
Vendredi 4 août
Le cinéma slovaque est rare sur nos écrans mais 2017 sera à part avec au moins deux films distribués. Out, avec une sortie hélas trop confidentielle, a imposé sa tonalité ironique dans une narration qui tire largement vers l'absurde. Plus politique sera Leçons de classe, l'histoire d'une enseignante qui en 1983 à Bratislava manipule élèves et parents dans l'orthodoxie communiste. Je ne le manquerai évidemment pas (sortie le 25 octobre).
Samedi 5 août
Une journée à Paris avec 4 films au programme. C'est le film géorgien Hostages que j'ai envie de voir en priorité mais autant en profiter pour aller en voir d'autres, en jouant sur les heures de programmation et les salles idoines. Au programme : Walk with me, Barrage et Un vent de liberté. Après cela, et les quelques sorties de mercredi prochain, je pourrai m'accorder une pause à la campagne sans me rendre au cinéma pendant 10 jours.
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