La semaine d'un cinéphile (16)
Dimanche 1er janvier 2017
Pas la moindre envie de sortir du lit. Le moral très bas. Isolé, calfeutré, désolé. Dehors, on joue Ombres et brouillard. Il y a quelque chose d'inéluctable vers la perte. Se ressaisir, penser à des choses positives. On mange quoi à midi ? Et quel film regarder en fin d'après-midi ? Ah, tiens, cela va mieux. Les vacances vont s'achever bientôt. Autant ne pas les passer d'une humeur trop morose.
Lundi 2 janvier
Retour dans la grande ville, avec brouillard et grosse circulation. Joie : il y a les nouveaux numéros de Première et des Cahiers du cinéma au courrier. Je constate que le top 10 de l'année du second est plus proche de moi (Elle, Toni Erdman, Carol, Aquarius, Julieta ...). Aquarius et Elle sont les seuls films à figurer dans les deux classements (dans celui de Télérama aussi, il me semble). Ce soir, dernière séance pour un film de 2016 (peut-être y aura t-il un ajout ou deux via la VOD).
Mardi 3 janvier
Le retour au travail s'est fait sans traumatisme. Et les sorties de mercredi s'annoncent déjà. Reçu deux nouveaux magazines : Positif (que j'aime de plus en plus) et Studio Ciné Live. Tiens, encore une couverture avec La La Land, définitivement le feel good movie qui semble vouloir ensoleiller le mois de janvier. Le retour de la comédie musicale dans un pays, la France, qui en est assez peu friande. Faut voir mais c'est prometteur.
Mercredi 4 janvier
Premier mercredi de l'année et beaucoup de sorties. J'hésite beaucoup pour Faut pas lui dire mais sa nationalité, belge, me pousse à y aller. Je me tâte un peu moins pour Nocturnal Animals, Quelques minutes après minuit, Primaire et Chanda, une mère indienne. Mais pas d'enthousiasme non plus. J'ai déjà vu Neruda qui devrait rester le meilleur film de ce début d'année qui ne préjuge pas de ce qui va nous être offert pendant 12 mois. Quand je vois la liste des blockbusters annoncés, qui sont tous plus ou moins des franchises, je me dis qu'on prend vraiment les spectateurs pour des idiots. Mais ce n'est que mon avis et tant qu'il y aura d'autres choix possibles sur les écrans, je ne me plaindrai pas.
Jeudi 5 janvier
Toujours dans la lecture de Hollywood, la cité des femmes, somptueux pavé qu'il faut lire à petites doses pour se plonger dans l'époque et reconstituer l'itinéraire de ces actrices qui pour certaines sont largement oubliées. J'ai fait le test au bureau : personne ne connait Veronica Lake, sublime personnage de film noir, qui connut une fin dramatique. les cinéphiles connaissent son incroyable mèche blonde qui lui couvrait une partie du visage et à laquelle Kim Basinger rendit hommage, capillairement parlant, dans le très chouette L.A Confidential.
Vendredi 6 janvier
Ce n'est pas que les premiers films de 2017 soient inintéressants, bien au contraire, mais j'ai besoin de me projeter déjà vers la saison des festivals. Thierry Frémaux vient bientôt à Orléans présenter à Orléans son doc sur les frères Lumière et dédicacer son livre sur le Festival de Cannes, dont il est le délégué général. Dans deux mois, ce sera Cinélatino à Toulouse. La réservation est faite. Enfin, La Rochelle a dévoilé quelle serait sa grande rétrospective de l'année. Elle sera consacrée à Tarkovski. Pas mon favori, mais on fera avec.
Samedi 7 janvier
Lever tôt (enfin tout est relatif) pour aller à la séance du matin au multiplexe. Ma place est réservée, elle est même numérotée. Je déteste cette contrainte et ne la respecte pas, il y a peu de monde en salle de toute manière. Et j'arrive au dernier moment de façon à zapper les bandes annonces de blockbusters qui ne m'intéressent pas le moins du monde.
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