Cinéphile m'était conté ...

Dimanche 21 mai 2017

Chaque année, à Cannes, il y a plusieurs premiers films qui se font connaître et alimentent le buzz avant leur sortie. Ce fut le cas l'an dernier avec l'excellent Grave de Julie Ducournau. Cette fois, on parierait bien sur Ava de Léa Mysius qui sera en salles le 21 juin. Beaucoup de points communs entre ces deux films : la jeunesse de leur réalisatrice, leur formation à La FEMIS (formidable vivier de talents, soi dit en passant), leur envie de sortir des sentiers battus du cinéma français.

Lundi 22 mai

Dans la série : voici encore un film français qui promet, Petit paysan mérite d'être cité. Une vision réaliste d'un monde agricole, peu présent dans le cinéma français. Très, très loin de L'amour est dans le pré, on peut parier. Le film sort fin août et j'y serai, bien sûr.

 Mardi 23 mai

L'hommage rendu à André Téchiné, à Cannes bien sûr, me fait très plaisir. Quand je suis né au cinéma, à l'automne 1976, j'ai découvert en salles un film étonnant, Barocco, que j'ai beaucoup aimé. Je ne l'ai jamais revu mais j'ai suivi Téchiné sans jamais rater le rendez-cous (titre du film de lui qui a révélé Juliette Binoche). Ce serait trop long de tous les citer : Hôtel des Amériques, Le lieu du crime, Ma saison préférée, Les égarés, Les témoins, Quand on a 17 ans. A 74 ans, Téchiné n'a pas encore tout dit. Nos années folles sort le 13 septembre. Le sujet qui y est traité ne m'est pas inconnu. C'est une histoire qui avait inspiré une très bonne BD dont j'ai oublié le titre.

Mercredi 24 mai

Je poursuis ma thématique Cannes et le cinéma français avec Laurent Cantet qui présente L'atelier cette année. Le festival de La Rochelle lui consacrera bientôt une rétrospective et c'est une très bonne idée. Sa filmographie est courte mais il n'y a aucune faute de goût : Retour à Ithaque, Foxfire, Entre les murs, Vers le sud, L'emploi du temps, Ressources humaines.

Jeudi 25 mai

Tous les jours, je consulte sur Facebook les notes délivrées par la presse aux films en compétition. Pour l'heure, c'est 120 battements par minute qui fait la course en tête, suivi par le film de Zvyaguintsev. C'est plutôt l'inverse pour la presse internationale donc tout est possible pour le palmarès d'autant qu'il reste quelques films en compétition. Il semble bien pourtant que Haneke n'aura pas de troisième palme avec Happy End. Bon, de toute manières, j'ai envie de tous les voir les films présentés à Cannes, y compris dans les sélections parallèles.

Vendredi 26 mai

Ce n'était pas prémédité mais cette chronique se consacre finalement cette semaine aux films français de Cannes. Bruno Dumont, grand austère du cinéma, a complètement changé son fusil d'épaule depuis P'tit Quinquin. Après Ma loute, le voici aux commandes de Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc, pas bressonien pour un sou puisque comédie musicale déjantée. Je demande à voir. Encore un film qui va trouver des débouchés à l'international grâce à sa sélection. Merci qui ? Merci Cannes !

Samedi 27 mai

Un beau soleil intérieur, le dernier film de Claire Denis a fait l'ouverture de la Quinzaine des réalisateurs. Un jalon de plus dans la carrière d'une cinéaste inclassable, bien plus aimée à l'étranger qu'en France. Robert Pattinson la harcèle pour tourner avec elle ; Jessica Chastain la vénère ; Barry Jenkins, oscarisé cette année (Moonlight) la considère comme le meilleur cinéaste au monde. Un beau soleil intérieur sera en salles fin septembre.