La semaine d'un cinéphile (41)
Dimanche 9 juillet 2017
Reprise de ce journal interrompu pour cause de festival. Les films de ce jour n'y changeront rien : mes préférés de la semaine resteront Corps et âme d'Ildiko Enyedi, Faute d'amour d'Andreï Zviaguintsev et The Square de Ruben Östlund. La Palme d'Or représente un cinéma "putassier" selon un rédacteur de La septième obsession. Je ne chercherai même pas de mot pour qualifier un tel jugement. Comment ce même journaliste considère t-il alors ceux qui ont apprécié le film ? Allez, on passe à autre chose, cela vaut mieux.
Lundi 10 juillet
J'ai quitté La Rochelle. Arrêt à Niort pour voir Les hommes du feu. Nous étions trois dans la salle, j'en avais perdu l'habitude. Je confesse un grand faible pour le cinéma de Pierre Jolivet, depuis toujours. J'ai vu ses 16 films, je les ai tous aimés, plus ou moins. Son petit dernier est un modèle de concision, d'efficacité et d'humanité. J'avoue sans honte que je préfère largement Les hommes du feu à L'amant d'un jour où à n'importe quelle oeuvrette auteuriste française. Na !
Mardi 11 juillet
Retour à la tranquillité du Poitou. Et priorité à la lecture. Le dernier Positif, outre un large dossier autour de Cannes, se penche sur la femme dans le cinéma américain. L'occasion de découvrir la personnalité de Frances Marion, grande scénariste du temps des années 20 et 30 et notamment de Borzage (Secrets) et Vidor (Le champion).
Mercredi 12 juillet
Encore un changement de titre pour le dernier film de Philippe Van Leeuw qui sortira le 6 septembre. D'abord connu comme Insyriated, il est devenu Nous resterons à Damas et enfin, Une famille syrienne. Sans aller le qualifier de téléfilm mer....., comme l'un de mes petits camarade de La Rochelle, je dois avouer que je l'ai trouvé terriblement inintéressant, malgré son sujet. J'ai lu quelques critiques louangeuses, pourtant. Ce n'est rien comparé au Claire Denis, unanimement salué à Cannes et qui m'a laissé de marbre, et je n'étais pas le seul. Et alors ? Alors, rien !
Jeudi 13 juillet
En apprenant que Madame Hyde de Serge Bozon était sélectionné pour le Festival de Locarno, je me suis souvenu de la projection de Tip Top, son précédent film, à La Rochelle. Qui m'avait laissé fort dubitatif, je dois dire. Mais pas complètement insensible à l'aspect loufoque de la chose. Avec Huppert, Duris et Garcia dans son casting, et un synopsis prometteur (une prof de lycée est transformée par un "coup de foudre), je suis prêt à donner une nouvelle chance au cinéaste. La sortie est prévue début 2018.
Vendredi 14 juillet
Wifi en panne depuis hier après-midi. C'est bien finalement de ne plus pouvoir utiliser l'ordinateur pendant quelques heures. Je n'ai pas pour autant regardé la télévision. J'y suis presque devenu allergique. Un peu de sport quand même et des films à l'occasion, mais systématiquement enregistrés. Regarder en direct et zapper me semblent une activité tellement stupide, enfin en ce qui me concerne. Ah, je viens de retrouver internet !
Samedi 15 juillet
Je viens d'apprendre la mort d'Elsa Martinelli. Le décès date d'il y a une semaine mais n'a visiblement pas fait les gros titres des journaux. Elle n'a pas eu la carrière de ses compatriotes, Loren, Lollobrigida ou Cardinale, il est vrai. Son principal rôle dont je me souvienne, outre dans La rivière de nos amours, est celui de Hatari de Hawks.
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