Cinéphile m'était conté ...

Dimanche 25 décembre

Double peine : Noël + dimanche, essayez donc de trouver un marchand de journaux ouvert dans ma verte campagne ! Après une heure de pérégrinations, j'ai renoncé. J'ai donc opté pour les versions numériques de L'Equipe et du JDD. Fais de beaux rêves est célébré dans les pages de ce dernier. Youpi ! Cela estompe un peu la mélancolie de ce jour que j'ai toujours considéré comme l'un des plus tristes de l'année. Pas surprenant que mon film préféré de cette période soit La vie est belle de Capra (titre ô combien ironique si l'on veut bien se souvenir de sa première partie).

Lundi 26 décembre

Passage par Poitiers. Où je ne manque pas de saluer la cathédrale. Si belle et consolatrice. La beauté fait du bien, c'est incontestable. J'en ai profité pour voir le dernier Herzog, presque unanimement descendu. Pour ma part, j'ai plutôt apprécié. Je crois que j'aime de plus en plus les films qui sortent des sentiers battus, narrativement parlant. Je ne suis pourtant pas un adepte majeur du cinéaste que j'ai souvent trouvé sentencieux et ampoulé. Salt and Fire l'est aussi mais cela m'a plu, enfin jusqu'à un certain point. De toute manière, je ne regrette jamais une séance. Jamais !

Mardi 27 décembre

Demain, les dernières sorties de l'année. Fais de beaux rêves va prendre la tête de mon classement 2016, sans discussion aucune. Le romanesque dans toute sa splendeur, le deuil et l'impossibilité de le faire. Ce film est une merveille et j'aime tous les ceux qui le trouvent aussi merveilleux que moi. Bon d'accord, il n'y a que Pierre, mon camarade de projection de La Rochelle. Je l'ai vu début juillet, ce film, et j'y pense souvent, il m'aide aussi à vivre, ça a l'air bête de dire une telle chose mais c'est vrai.

Mercredi 28 décembre

Petite incartade musicale ou plutôt nécrologique : ok, George Michael est mort mais c'est plutôt le décès de Rick Parfitt, chanteur et guitariste de Status Quo, l'un des groupes de rock de ma jeunesse, qui me touche. Sinon, côté cinéma, calme plat de mon côté. Le nombre de films en stock sur mon ordinateur baisse progressivement, ce qui me ravit, j'aime aussi quand les compteurs sont à zéro. Aujourd'hui, un seul film argentin suffira à me rassasier.

Jeudi 29 décembre

Carrie Fisher et Claude Gensac clôtureront t-elles la longue liste des décédés de 2016 ? Contrairement à ce que l'on peut ressentir, ce ne serait pas une année plus tragique que d'autres. Non, simplement, chacun connait de plus en plus de "célébrités" et nous arrivons également au début de l'extinction des membres du papy boom, du coup l'impression qu'il y a une hécatombe n'est qu'une illusion. Pas convaincant ? Voir à ce sujet un article qui donne d'excellents arguments et s'attache surtout à montrer comment notre rapport à la mort s'est modifié avec internet et les réseaux sociaux.
C'est ICI

Vendredi 30 décembre

J'ai passé deux petites journées et une nuit à Bordeaux. Avec en point d'orgue, la visite de la Cité du vin (voir par ailleurs). Autre arrêt obligatoire : le cinéma Utopia, locataire d'une ancienne église. Quel lieu et quelle programmation ! Et surprise, je rencontre mon camarade du Festival de La Rochelle, ce cher Pierre. L'occasion de parler cinéma (quoi d'autre ?) avant d'aller voir La prunelle de mes yeux.

Samedi 31 décembre 

Dernier jour de l'année. Après mon escapade bordelaise, je n'aspire qu'au calme dans ma retraite de campagne. Pas de réveillon ni de sortie quelconque. Un motif de satisfaction cinéphile pour terminer 2016 : Mikio Naruse est de plus en plus reconnu comme un très grand cinéaste, notamment avec la sortie du Grondement de la montagne. Dans le dernier numéro des Inrocks, on le juge même supérieur à Ozu et Mizoguchi. J'en suis ravi.