Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

La semaine d'un cinéphile (8)

Dimanche 30 octobre 2016

 

Si j'apprécie autant mes week-end prolongés dans le Poitou c'est autant pour le retour aux racines que pour l'air pur et le calme de la campagne. Mais ces courts séjours, à peu près toutes les 5 semaines, sont aussi l'occasion d'acheter et de dévorer l'édition du dimanche de Sud-Ouest. Je peste souvent contre le peu de consistance des journaux régionaux pour apprécier à sa juste valeur la qualité de ce quotidien et, en particulier, sa sortie dominicale très étoffée sur le plan de la culture. Sophie Avon y signe toujours plusieurs papiers et j'aime son style clair et argumenté dans la critique des films. Je suis assez souvent en phase avec ses avis même si ce n'est pas une règle intangible. Mais pas jusqu'à me réconcilier avec ses confrères, que je lis le plus souvent du bout des lèvres et en accéléré (ne me parlez pas du cirque du Masque et la plume, que j'ai pourtant longtemps écouté).

 

Lundi 31 octobre

 

Vous avez vu le teaser du film consacré à Dalida, qui sort en janvier prochain ? Je n'ai pas d'affinités particulieres avec la chanteuse mais j'avoue que sa vie est fascinante et méritait bien d'être portée à l'écran (autant que Claude François en tous cas, en attendant Mike Brandt ? Oups). Bon, je sens que je ne vais cesser d'entendre le mot biopic qui heurte tellement mes oreilles. Autant une biographie est possible en littérature, autant au cinéma le récit d'une existence ne peut être que parcellaire, à moins d'y consacrer 9 heures. Vous allez me dire : et tu proposes quoi en lieu et place de biopic ? Mais rien du tout, comédie dramatique, cela ne suffit pas ?

 

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Mardi 1er novembre

 

Temps gris avec brouillard. Longue route pour revenir en ville. Mais il y a une récompense dans la boîte aux lettres : deux magazines de cinéma ! Et puis Arras c'est J-3. En attendant, découverte de Mademoiselle de Park Chan-wook. Près de 3 heures de film, et alors ? J'y vais, j'y cours ...

 

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Mercredi 2 novembre

 

Ce soir, Réparer les vivants au cinéma. Comment était le roman ? Voici mon ressenti après lecture : "Le livre est impressionnant, suffocant mais aussi irrespirable par moments. Elle y va de si bon coeur, qu'elle nous le laisse brisé, gros et barbouillé." Autant dire que le langage cinématographique peut apporter quelque chose à ce récit trop "plein" par endroits sur papier. Il m'étonnerait fort que je sois déçu car j'aime beaucoup la réalisatrice Katell Quillévéré. Verdict dans peu de temps (au moment où ces lignes seront publiées, j'aurais déjà écrit mon compte-rendu. Le temps est une notion toute relative, ma bonne dame).

 

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Jeudi 3 novembre

 

Dernier jour de travail avant de partir demain pour Arras. Impatience. Quelques nouvelles en vrac. Un nouveau dvd de Rendez-vous de juillet va sortir le 7 décembre, c'est mon film préféré de Jacques Becker. Après le vibrant hommage que rend Tavernier au réalisateur dans son documentaire, espérons que Becker sera enfin considéré pour ce qu'il est : un maître du cinéma français. Parution du nouveau numéro de La septième obsession avec une interview fleuve d'Isabelle Huppert. J'ai hâte de la voir dans Souvenir, présenté à Arras. Un nouveau site de vod pour les amateurs de cinéma indépendant : vodd.co. Je n'ai pas encre eu le temps d'y aller faire un tour.

 

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Vendredi 4 novembre

 

Sympathique, l'ouverture du Festival d'Arras avec une longue présentation des réjouissances à venir par son délégué général Eric Miot et le critique Xavier Leherpeur. Pour moi qui fréquente plutôt des salles relativement vides toute au long de l'année, cela fait plaisir de voir l'énorme salle du Casino pleine comme un oeuf. Et le film d'ouverture n'était pas mal du tout, comme une mise en bouche, en attendant, dès demain, une nourriture bien plus roborative.

 

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Samedi 5 novembre

 

Petite pause ce midi après mon premier film du jour, l'espagnol El destierro, pas mal du tout. Beaucoup de séances sont complètes tout au long de la semaine, j'ai bien fait de réserver à l'avance, en ligne. Il ne me reste plus que 39 films à voir. Ce soir, le dernier sera Paterson de Jim Jarmusch. Coup de coeur annoncé ? Le journal du cinéphile sera suspendu la semaine prochaine pour cause de haute fréquentation des salles et de compte-rendus quotidiens à rédiger nuitamment.

 

 

 



05/11/2016
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