La semaine d'un cinéphile (33)
Dimanche 7 mai 2017
C'est le deuxième tour des présidentielles, alors pas de blagues ! Pas question d'aller au cinéma aujourd'hui d'autant que je ne suis absolument pas en forme, une sorte de rhume s'ajoutant à mes maux habituels. Parmi les films qui sortent mercredi, j'en ai vu trois et, sans être méchant, pour deux d'entre eux, leur absence des salles ne m'aurait pas choqué outre mesure. Desquels s'agit-il ? Disons que celui dont je me réjouis qu'il échappe au Direct to DVD est Le chanteur de Gaza.
Lundi 8 mai
On a suffisamment dit que les actrices de 50 ans et plus étaient souvent délaissées par les metteurs en scène, au profit de "chair fraîche", pour s'autoriser à se réjouir d'un certain renversement de la tendance. Prenez Cannes, cette année. Monica Bellucci, 52 ans, sera la maîtresse de cérémonie du festival. Parmi les comédiennes les plus attendues dans les différents films présentés figurent Nicole Kidman, 50 ans en juin, Julianne Moore, 56 ans, Tilda Swinton, 56 ans (dans Okja), Juliette Binoche, 53 ans. Cela fait du bien, ce coup de jeune, non ?
Mardi 9 mai
Récemment, Borowczyk a eu droit à une rétrospective à Beaubourg. Le réalisateur qui a été formé par la peinture plus que par le cinéma ne m'a jamais vraiment attiré. J'avais l'image d'un metteur en scène de films érotiques chic, ni plus ni moins. Je n'avais vu de lui que Contes immoraux et il ne m'en reste aucun souvenir. Alors, j'ai tenté La marge. L'expérience n'est pas vraiment concluante. Sylvia Kristel y est très belle mais le scénario semble avoir été égaré sur une étagère avant le tournage. L'atmosphère est déconcertante, tragique (cela se termine par un suicide) et sensuelle. J'aurais mieux fait d'aller voir du côté de ses films polonais du début de carrière. On verra cela plus tard. Ou pas.
Mercredi 10 mai
Je suis plutôt du genre à fuir les blockbusters comme la peste, ce n'est pas un secret. Plus globalement, toute grosse machinerie qui me semble exister plus pour des raisons commerciales qu'artistiques. Et puis c'est mon droit, je ne vais quand même pas me justifier, zut ! Pourquoi, alors, aller voir Alien : Covenant ? Ma réponse est toujours la même : à cause du réalisateur, un certain Ridley Scott dont j'ai vu le premier film en salle : Duellistes, et que j'ai suivi depuis, sans barguigner. Sinon, j'avoue une assez grande indifférence à la saga Alien. Cela m'amuse (un peu) de voir ces discussions enflammées, sur Sens Critique par exemple, ou ces exégèses d'un sérieux imperturbable sur ce qui n'est, après tout, qu'un divertissement. Bon, je viens de voir le film et je l'ai trouvé de bonne facture. Très content, merci.
Jeudi 11 mai
Dans ses derniers films, Cédric Klapisch semblait avoir perdu sa connexion privilégiée avec le public, alors qu'il s'agit de sa qualité première depuis Le péril jeune. Ce qui nous lie, son prochain film, sort mi-juin et marque semble t-il une certaine rupture. Lui, le cinéaste urbain, s'intéresse cette fois-ci aux vendanges en Bourgogne, autour de 3 personnages qui symbolisent la relève. Il y a comme une malédiction autour des films "viticoles" qui se révèlent la plupart du temps décevants, sans que l'on sache vraiment pourquoi. A voir avec modération ? Non, bien sûr.
Vendredi 12 mai
Hier soir, un excellent film géorgien. Un portrait de femme que l'on pourrait relier à Aurore lequel, plus j'y pense, n'est pas loin d'être mon film français préféré de l'année. Avant que sortent les sélectionnés de Cannes, évidemment. Je serai de nouveau aux Carmes, à 20h00, pour la séance de 14 ans, premier amour, en présence de son jeune acteur. Il me restera encore Sayonara à voir samedi, et les sorties de la semaine seront bouclées. Ce sera plutôt calme les deux prochaines semaines avec 4 sorties en tout et pour tout (les films cannois, justement).
Samedi 13 mai
La programmation rochelaise se dévoile peu à peu. On savait pour les rétrospectives Hitchcock, Tarkovski, Schlöndorff, entre autres. Mais il y aura aussi les 4 premiers films de Michael Cacoyannis. Ils sont excellents et s'il est peu probable que je les revois, je suis heureux de les voir sortir de l'oubli. Cela signifie d'ailleurs qu'ils vont réapparaître en salles dans les semaines qui suivent. Tant mieux. Mes préférés sont La fille en noir et Le réveil du dimanche.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres