La semaine d'un cinéphile (29)
Dimanche 9 avril 2017
Comment se préparer pour un film de 3h40 ? C'est prosaïque mais d'abord être passé par les toilettes, avoir mangé léger, chasser les pensées négatives et, pour ce qui me concerne, me déchausser. Il faut beau dehors ? Et alors ? Les beaux jours ne vont pas manquer et il y a des tonnes de grands week-ends à venir pour lesquels j'ai des projets (Marseille !). Pas de regrets ! En salle !
Lundi 10 avril
Il y a des polémiques partout. Je ne parle pas des élections présidentielles mais bien de cinéma. A bras ouverts est-il raciste ? L'affiche retouchée du Festival de Cannes est-elle lamentable ? Ce qui est terrible, ce n'est pas que tout le monde a un avis sur tout mais c'est que tout le monde (ou presque) se croit autoriser de l'afficher sur les blogs et réseaux sociaux. On n'est pas obligé de lire, encore heureux. Mais je ne sais pas, l'inflation d'invectives et d'opinions tranchées me fatigue. Vraiment. Quant à mon avis sur les deux questions posées plus haut, est-ce qu'elle intéresse quelqu'un, franchement ? Parfois, j'ai envie de tout couper et de me retirer dans une bergerie !
Mardi 11 avril
Parlez moi du cinéma russe ! J'ai un faible pour lui et je suis bien malheureux de le voir aussi peu présent sur nos écrans. Il y a eu l'étonnant Zoologie, récemment, et l'intense Le disciple vers la fin de l'année dernière. Inutile de dire que la production russe est bien plus large que ces deux seuls films et qu'elle couvre à peu près tous les genres. On m'a parlé plusieurs fois du festival de Honfleur qui lui est consacré et cela me donne envie d'y aller. Un jour, oui. En attendant les derniers Kontchalovski et Zviaguintsev, que l'on verra certainement au deuxième semestre, on annonce 14 ans, premier amour, en mai. Signé d'un inconnu nommé Andreï Zaytsev. Si je suis preneur ? Quelle question !
Mercredi 12 avril
A la veille de l'annonce de la sélection officielle de Cannes, la liste de Paris Match est celle qui m'excite le plus. Je croise les doigts. La voici : «Abracadabra» de Pablo Berger, «Les Gardiennes» de Xavier Beauvois, «Okja» de Bong Joon-Ho, «Les Proies» de Sofia Coppola, «Les Fantômes d’Ismaël» d’Arnaud Desplechin, «When the Waves are gone» de Lav Diaz, «April's Daughter» de Michel Franco, «Lean on Pete» d'Andrew Haigh, «Le Redoutable» de Michel Hazanavicius, «Radiance» de Naomi Kawase , «The Killing of a Sacred Deer» de Yorgos Lanthimos, «A Gentle Creature» de Sergei Loznitsa , «Happy End» de Michael Haneke, «How to Talk to Girls at Parties» de John Cameron Mitchell , «Felesleges ember» de Kornel Mundruczo, «The Square» de Ruben Ostlund, «L’Amant double» de François Ozon, «Downsizing» d'Alexander Payne, «Le Fidèle» de Michael Roskam , «Loveless» d'Andreï Zviaguintsev.
Jeudi 13 avril
Le verdict est tombé. Evidemment que je suis déçu de ne pas voir dans la sélection officielle les derniers Berger, Haigh, Ostlund ou Roskam. Peut-être seront-ils dans les sections parallèles dont on connaîtra plus tard la sélection. Quoi qu'il en soit, dans les films en compétition, je pourrais comme chaque année en voir une bonne partie au Festival de La Rochelle. Ceux que j'attends le plus ? Lanthimos, Haneke, Mundruczo, Ozon, Zviaguintsev ... Felesleges ember, en particulier, du hongrois Kornel Mundruczo, annoncé comme un film fantastique sur le thème des migrants. Après White God, l'un de mes films préférés de ces dernières années, j'en attends un choc similaire.
Vendredi 14 avril
Si l'on me posait la question, ce que l'on ne fait jamais, heureusement, quel est ton acteur actuel préféré, eh bien, je serais bien embêté. Bon, si, je citerais immédiatement Ricardo Darin, toujours impeccable. En France, je ne sais pas trop. Et puis en Italie, j'ai une affection particulière pour Tonino Servillo. Hier, est sorti son nouveau film, une comédie intitulée Lasciate andare, dans lequel il joue le rôle d'un psychanalyste. Aucune idée si le film sortira un jour en France, ce qui permettrait d'oublier le dernier rôle qu'il a incarné, dans le catastrophique Les confessions. Ce qui me fait penser, une fois de plus, que le cinéma italien est aux abonnés absents à Cannes (en attendant la suite de la sélection). Imagine t-on un Festival de Venise sans films français invités ? Certainement pas !
Samedi 15 avril
Me voici dans le Poitou, pour ce week-end de Pâques. Souffler, profiter de la nature, prendre son temps, oublier le travail. Un petit film sur ordinateur ? Mais oui, évidemment. Le meilleur moment, c'est vers le crépuscule, avant de rejoindre mon lit moelleux et lire ce bon vieux Pennac. Un week-end de trois jours, c'est bon à prendre. En attendant ce divin mois de mai.
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