Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

La Rochelle-sur-films (8)

Scènes 23 à 26 : Very good trip.


Un Festival de La Rochelle sans moules-frites, c'est comme une salle sans spectateurs : inconcevable et d'une tristesse insondable. J'ai donc sacrifié une séance, ce soir, à ce passage obligé. Aucun regret.


Keaton est un génie. Au cas où je ne l'aurais pas écrit précédemment. Un bon exemple : Sherlock Junior (1924), dans lequel, bien avant Woody Allen, il plonge de la salle de cinéma vers l'intérieur du film qui est projeté. Une mention aussi pour le court Fatty à la fête foraine (1917), dont il partage l'affiche avec Fatty Arbuckle, superstar du muet dont la carrière fut stoppée net, un peu plus tard, à cause d'un énorme scandale (mort d'une starlette lors d'une soirée décadente à Hollywood).


Tiens, les revoici, les deux acteurs cabotins de Tournage dans un jardin anglais, toujours sous la houlette de Michael Winterbottom. Rob Brydon et Steve Coogan, jouant leurs propres rôles, partent pour un reportage d'une semaine, dans les restaurants les plus gastronomiques du nord de l'Angleterre. The Trip, et pas à la mode de Caen, mais à la manière anglaise, un festival de dialogues à mourir de rire, même si l'on ne capte que la moitié des vannes, vacheries et imitations de tout ce que le Royaume compte d'acteurs connus. Très, très British, ce road-movie qui ne lève pratiquement jamais le pied, jouissif et hilarant. Il y a un côté répétitif dans l'affaire, des subtilités qui nous échappent, mais impossible de ne pas être emporté dans ce maelström de répliques jetées en rafale, avec juste quelques moments de pause pour profiter des paysages. La photographie est somptueuse. Un conseil : ne pas aller voir le film le ventre vide, les plans de bouffe succulente s'y succèdent jusqu'à l'écoeurement.
Sortie dans tous les bons restaurants cinémas, le 20 juillet.


En ville est un premier long-métrage mis en scène par Bertrand Schefer et Valérie Mréjen. Cette dernière est une vidéaste, réalisatrice de courts et documentariste très douée. D'où la légitime déception devant cette chronique provinciale d'une jeune femme au carrefour des "champs du possible". Avant la présentation du film, Schefer et Mréjen ont avoué que leur film avait été fait au fil de l'eau, le scénario ne s'imposant qu'en fin de tournage. Hélas, cela se voit. Tout est raté : l'histoire est vague, la mise en scène atone et les dialogues affligeants, pompeux et creux à la fois. Heureusement, Lola Creton, l'actrice principale (qui est aussi dans le dernier Hansen-Love), est formidable et évite au film le naufrage. Quoique.
Sortie dans les pharmacies cinémas, le 27 juillet.


Le cinéma bulgare, on en redemande. Shelter de Dragomir Sholev est une comédie noire et grinçante sur le conflit des générations. Entre des adultes vieux jeu et de jeunes gens destroy, le courant ne passe pas, c'est un euphémisme. Une belle radiographie de la Bulgarie d'aujourd'hui, au passage, dans ce film tourné avec peu de moyens sans que cela soit une entrave au plaisir que l'on prend à cet ouvrage décapant.
Pas de sortie prévue pour l'instant.

Demain : en pente douce vers la fin (dimanche), avec des films mexico/guatémaltèque, québécois et grec.

A suivre, si ma bobine vous revient



09/07/2011
3 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres