Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Biarritz côté latino (4)

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Et pour terminer cette journée, une part de tortilla dégustée sur la terrasse du Village (celle du Casino, aussi). La plage est éclairé en contrebas et le spectacle des vagues mourant dans un fracas d'écume est somptueux.

Avant cela, il y eut :

 

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Los hongos de Oscar Ruiz Navia
La jungle urbaine. Cali, Colombie. Deux garçons zonent dans la ville. Skateboard, hip hop et surtout tags : c'est leur mode de vie loin des discours politiques formatés et mensongers. Espace de liberté tant que la police ne s'en mêle pas. Deuxième  long-métrage d'Oscar Ruiz Navia, Los hongos est convaincant dans son aspect documentaire, moins côté fiction avec certains personnages qui auraient mérité davantage de développement (la grand-mère). Il y a de la rage et des idées dans le film mais il y manque une construction plus aboutie.

 

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Mateo de María Gamboa
Mateo a une belle gueule. Neveu d'un chef de gang, sans père et avec une mère qui trime pour survivre, il est sur la mauvaise pente. Avant, contraint, d'intégrer une troupe de théâtre. Le film de Maria Gamboa, inspirée d'une dure réalité colombienne, est à la fois candide (l'art contre la barbarie), esthétique et édifiant. De fait, à cause de ses défauts même, il est superbe et magnétique. Il parvient à évoquer la vie d'une petite communauté harcelée qui finit par dire non à la violence. Naïveté peut-être mais le film pose les vraies questions sans trembler et réussit à faire surgir une vraie beauté cathartique des répétitions théâtrales.

 

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Las busquedas de José Luis Valle
Un homme et une femme que la mort d'êtres aimés rapproche. Si Las busquedas est une histoire différente de Workers, son premier film, primé à Biarritz, le style de José Luis Valle est reconnaissable. Tourné en 7 jours, pour 1500 dollars, en noir et blanc, Las busquedas est à la fois d'une extrême lenteur et sous pression permanente tellement ses personnages sont accablés par la tristesse dans un Mexico dont les 20 millions d'habitants accentuent encore l'isolement. Valle capte leurs tourments intérieurs avec une acuité presque effrayante.

 

 



02/10/2014
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