Cinéphile m'était conté ...

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La Rochelle-sur-films (5)

Scènes 12 à 15 : Instants norvégiens et goût bulgare.


Retour aux queues. Vu que j'y passe autant de temps que dans les salles. On y cause programmation du festival et j'aime à m'y faire le héraut de David Lean dont l'intégrale est présentée. Je suis étonné de l'ignorance de beaucoup sur la carrière du cinéaste avant Le pont de la rivière Kwai. Je conseille donc Madeleine, Chaussure à son pied et, bien entendu, l'inégalable Brève rencontre. Sinon, les discussions portent autour des films sortis ces derniers mois. La palme est pour Une séparation, qui fait une quasi unanimité. En revanche, The Tree of Life est le plus souvent critiqué, voire détesté par la plupart des cinéphiles que je rencontre. Je ne vais pas revenir sur le sujet.


Joachim Trier, cinéaste norvégien (Nouvelle donne) est le petit-fils d'Erik Lochen, cinéaste dans les années 50/60. Et c'est la première fois, confie le premier nommé, que les deux réalisateurs se retrouvent au programme d'un même festival. Emu, le Joachim, on le serait à moins.
Oslo, 31 août, son nouveau film, est passé par Cannes et se veut une adaptation très libre du roman de Drieu, Le feu follet. Franchement, il ne fait pas le poids face à la version de Louis Malle. Linéaire, bavard, le film de Trier a un peu les mêmes défauts que Nouvelle donne. Le metteur en scène explique qu'il aussi voulu faire un portrait d'Oslo. Mouais, pas convaincu, je suis. Je n'ai pas dit que c'était nul, non plus, hein !
Sortie repoussée au début de 2012.


La chasse (1959) signé du grand-père de Joachim Trier, Erik Lochen, est une vraie découverte. Un cinéma brechtien, surprenant, hâtivement comparé aux films de la Nouvelle vague qu'il côtoya à Cannes lors de sa sélection. Sur le thème du triangle amoureux, une curiosité plutôt qu'un grand film, à voir bientôt en DVD chez l'excellent éditeur Malavida.


Je passe rapidement sur Oca (papa), un film slovène abscons comme ses pieds, qui ne sera de toute façon pas distribué en salles. Plus intéressant est Avé, premier film de Konstantin Bojanov, passé lui aussi par Cannes, et qui confirme le renouveau du cinéma bulgare. Un road-movie déglingué, qui suit les pérégrinations d'une jeune garçon et, surtout, d'une fugueuse mythomane, dans les coins les plus reculés de la campagne bulgare. Moins âpre qu'Eastern Plays, plus léché, le film s'attendrit peu à peu au risque d'une certaine mièvrerie. Cela reste néanmoins tout à fait digne d'intérêt.
Sur les écrans début 2012.

Demain, je m'offre une journée off ou peu s'en faut, avec seulement deux films en soirée dont un Buster Keaton. La pluie a fait une timide apparition et le mauvais temps est annoncé pour la fin de semaine. Diantre, faire la queue sous les ondées n'est pourtant pas agréable.

A suivre, si ma bobine vous revient ...



06/07/2011
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