Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Cinélatino dans la ville rose (2)

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Ma journée la plus copieuse de la semaine avec 4 films, le rythme baissant ensuite progressivement. Le soleil est là, le vent aussi, mais c'est toujours mieux que l'humidité d'hier et des jours à venir. Petite balade au centre-ville en matinée, après avoir épluché les journaux. Un film à 11 heures, une saucisse toulousaine en terrasse, un deuxième film à 15 h30 et un passage par l'hôtel avec lecture avant les deux séances du soir.

 

Premier film hors compétition dans la section dite Panorama. Mains sales (Manos sucias) de Josef Wladyka me transporte en COLOMBIE.

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Deux frères naviguent avec une torpille sous-marine lestée de cocaïne. Ce thriller produit par Spike Lee est fortement ancré dans la réalité de la côte Pacifique de la Colombie soumise au bon vouloir et à la violence des paramilitaires. Dans leur mission, les deux hommes n'auront d'autre choix que tuer pour ne pas mourir. Tendu mais pas en permanence, le film du jeune réalisateur colombien, formé à New York, fait une large place aux dialogues et permet à ses personnages d'exister. Se déroulant presque entièrement sur l'eau, très maîtrisé du point de vue de l'image, Manos sucias est bien mieux qu'un film d'action, même si celle-ci reste prenante de bout en bout.

 

Après déjeuner et un bon café (les séances de l'après-midi sont les plus traîtres en matière de somnolence), une première incursion s'impose au CHILI avec La femme de boue (La mujer de barro) de Sergio Castro San Martin.

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Mère de famille célibataire, Maria part travailler comme saisonnière agricole, loin de chez elle, comme elle le faisait régulièrement des années avant. Le film est à l'image de son héroïne, fruste, âpre et peu aimable. On ne sait rien ou presque de Maria si ce n'est qu'un traumatisme ancien resurgit et va la contraindre à agir, elle qui a courbé l'échine toute sa vie. Toute latitude est laissée au spectateur d'imaginer ce qui motive ce personnage admirablement campé par l'excellente interprète de La nana (2009). Le final, en forme de drame, déconcerte totalement. Tourné avec de véritables travailleuses agricoles, le film a un parfum d'authenticité mais apporte bien plus de questions que de réponses. Frustrant.



23/03/2015
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