Cinéphile m'était conté ...

Scène 1 : Habemus festival !


La Rochelle n'a pas changé. Quel bonheur. Toujours ce mélange de touristes, d'autochtones et de festivaliers, prêts pour la grande orgie de juillet. Une fois accrédité (merci aux Carmes, le meilleur cinéma d'Orléans du monde !) et installé dans un petit hôtel, un peu excentré, mais avec une chambre disposant d'une terrasse, sur laquelle je vais pouvoir écrire mes compte-rendus nuitamment, en petite tenue (?), une fois donc tout ceci passé, après avoir avalé un sandwich, je suis paré pour la séance d'ouverture.
La queue est longue, une heure avant, mais j'aperçois des têtes connues et je peux me faufiler vers la tête. Je suis un escroc !
Nous avons droit à l'entrée en scène successive des principaux protagonistes et personnalités du festival. Jean-Claude Carrière, Jean-Paul Rappeneau, Michel Piccoli, entre autres, sont présents. Ce dernier ne trouve qu'un strapontin pour s'asseoir tellement la salle est bondée. C'est lui qui présente le film du soir, dont il est le personnage principal.


Habeus papam de Nanni Moretti a été fraîchement accueilli à Cannes. Eh non, ce n'est pas le brulot anti-clérical que certains attendaient. C'est un excellent Moretti, dont le thème, très original, l'histoire d'un pape en pleine dépression après son élection et qui prend la tangente, permet au metteur en scène d'alterner avec une belle maîtrise scènes graves et moments de pur délire burlesque (les cardinaux jouant au volley-ball en plein conclave, ça vaut le détour). Piccoli est époustouflant et mérite amplement la Standing Ovation que le public rochelais lui réserve à la fin du film.
Habeus papam sera sur les écrans le 7 septembre.

Demain, le rythme s'accélère : 4 films en avant-première venus de Thaïlande, Suède, France et Etats-Unis.

A suivre, si ma bobine vous revient ..