Cinéphile m'était conté ...

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L'amour sans faim (Hungry Hearts)

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Hungry Hearts est le quatrième long-métrage de l'italien Saverio Costanzo. Et son meilleur après une adaptation pataude de La solitude des nombres premiers. Le film commence comme une comédie romantique et ne va cesser de changer de genre à mesure que le huis-clos de ce couple avec bébé vire au cauchemar dans une ambiance digne de Rosemary's Baby (le réalisateur revendique l'influence de Cassavetes qui semble pourtant moins évidente). Pour éviter les redondances, il y en a tout de même quelques unes, Hungry Hearts fait se succéder les points de vue : elle puis lui et encore elle. On a conscience du drame qui se noue mais Costanzo réussit à faire passer, malgré les incompréhensions et les divergences profondes du couple, un élément essentiel : ces deux-là s'aiment à la folie et cette passion nourrit leur relation qui se détériore pourtant. Ce duel sans faim (comprendront ceux qui verront le film) est mis en scène avec une grande science du cadre et parfois une douceur et une bienveillance paradoxales. Tout simplement parce que le film aime ses personnages y compris à travers leurs imperfections. Adam Driver est excellent et son jeu naturel se marie idéalement à l'interprétation toute en finesse de l'une des meilleures actrices de sa génération, sorte d'Isabelle Huppert transalpine, la remarquable Alba Rohrwacher.

 

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25/02/2015
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