La semaine d'un cinéphile (17)
Dimanche 8 janvier 2017
Le nombre de sorties ce prochain mercredi est phénoménal. On peut s'en plaindre, impossible de tout voir, mais en même temps il n'y a pas d'autre pays au monde où existe un choix pareil. Certains films passeront inaperçus et j'espère que ce ne sera pas le cas de La mécanique de l'ombre, un premier film français ambitieux et anxiogène, thriller paranoïaque qui tient toutes ses promesses. Je l'ai déjà vu ainsi que Ouvert la nuit de l'ovni Edouard Baer. Pour une fois, ce sont les films américains qui m'intriguent le plus : The Fits et The Birth of a Nation, notamment. Mais je donnerai la priorité au japonais Harmonium, dont les critiques donnent vraiment envie.
Lundi 9 janvier
On trouve de tout sur internet et notamment des blogs à foison sur le cinéma. Plus ou moins intéressants, je n'y vais que très rarement, je préfère la lecture des magazines de cinéma voire la consultation de sites tels que IMDB ou Sens critique mais uniquement pour avoir des informations sur tel ou tel film et éventuellement des avis. Quant à mon propre blog, difficile à trouver avec son adresse alambiqué, je suis bien content qu'il reste confidentiel et ne suscite pas davantage de commentaires. Ce qui ne m'empêche pas de remercier au passage Doina et Tina, parmi mes fidèles. Si j'envisage d'arrêter ? Un jour, c'est certain, bientôt peut-être, cela ne viendra pas subitement mais sera réfléchi à l'avance.
Mardi 10 janvier
Triomphe de La La land et d'Isabelle Huppert aux Golden Globes. A propos du premier cité, les quelques critiques que j'ai lu, notamment celle de Positif, ne sont pas sans réserves mais vu l'état actuel du cinéma américain (la pire décennie de son histoire en termes artistiques ?) avec ses suites et ses reboots confère au film de Damien Chazelle une fraîcheur et une ambition qu'on ne retrouve plus guère à Hollywood. Allez, ne désespérons pas, il y a tout de même le merveilleux Loving et Silence de Scorsese qui sortent bientôt ...
Mercredi 11 janvier
Dans un mois aura lieu la cérémonie des Bafta à Londres, l'équivalent britannique des Oscars. Et comme aux Golden Globes, une razzia de La La Land est prévisible. Le film de Damien Chazelle sera notamment opposé à Manchester by the Sea, Premier contact et Moi, Daniel Blake. Du côté des films en langue étrangère, l'absence de Elle s'explique par le fait que le film n'est pas sorti en Grande-Bretagne. Sont en lice : Dheepan, Julieta, Mustang, Le fils de Saul et Toni Erdmann.
Jeudi 12 janvier
Outre Tarkovski (moui) et le jeune cinéma israélien (ouiii), c'est Hitchcock qui sera l'un des points forts du prochain Festival de cinéma de La Rochelle. Une très bonne occasion de visionner quelques uns de ses films muets tournés en Grande-Bretagne, bien sûr. Il doit m'en rester 3 ou 4 à découvrir pour pouvoir prétendre avoir tout vu du maître du suspense. C'est toujours un grand moment que celui de la projection d'un film muet sur grand écran avec accompagnement en direct au piano par le maître Jacques Cambra. Rien que pour cela, La Rochelle possède un festival d'exception.
Vendredi 13 janvier
J'ai déjà souligné le nombre considérable de festivals de cinéma organisés un peu partout dans le monde, et notamment en Europe. Celui de Trieste, qui commence le 20 janvier, est de ceux auxquels j'aimerais assister un jour avec son orientation Europe centrale et orientale. On y verra entre autres le nouveau Kusturica et des films déjà passés par d'autres festivals mais toujours inédits en salles en France : A good Wife, On the other Side, Nightlife, Glory ... Trieste est une ville qui me fascine par son histoire agitée et sa place de carrefour sur la mer Adriatique. Je n'ai fait qu'y passer lors d'une correspondance ferroviaire, entre Ljubljana entre Milan. Je suis descendu à la gare et j'ai pu avoir un aperçu rapide de la ville, pendant une heure. J'y reviendrai peut-être un jour, pour le festival et pour une visite approfondie de la cité.
Samedi 14 janvier
C'est assez peu fréquent que je regarde la bande-annonce d'un film. J'ai fait exception pour Grave de Julia Ducournau (sortie le 15 mars) qui a fait sensation à la semaine de la critique à Cannes. Elle est saignante et annonce un film hors du commun, surtout pour le cinéma français, généralement peu inspiré pour les films de genre. Je n'aime pas l'horreur et le gore mais le peu que j'ai lu à propos de Grave m'incite à penser que c'est à voir même si, pauvre nature que je suis, je serai sans doute obligé de me cacher parfois les yeux. Ce qui me plait, aussi, évidemment, c'est que ce soit une réalisatrice qui ose un tel sujet. Les femmes cinéastes sont de plus en nombreuses et ça, c'est une bonne nouvelle.
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