La semaine d'un cinéphile (22)
Dimanche 12 décembre 2017
Aujourd'hui, je m'intéresse davantage au biathlon et à lecture de Javier Marias qu'au cinéma. Un petit coup d'oeil tout de même aux sorties de mercredi. J'ai vu Loving et Roues libres. Je ne manquerai pas Rock'n Roll parce que j'aime bien Canet depuis ses débuts comme réalisateur. Fukushima mon amour et Dans la forêt me tentent mais seront-ils à l'affiche à Orléans ? Rien n'est moins sûr. J'attends la fin de la semaine prochaine pour savoir si cela vaut le coup d'aller faire un tour à Paris avec disons, trois films à voir. J'ai toujours en ligne de mire le philippin La femme qui est partie mais une durée de près de 4 heures, c'est difficile à caser. En attendant, je reviens à Javier Marias.
Lundi 13 février
Retour en force du cinéma africain, tout d'abord à Berlin puis bientôt dans nos salles. Pour commencer, Félicité d'Alain Gomis (sortie le 29 mars), portrait d'une femme courage dans les rues électriques de Kinshasa. Puis, Les initiés (19 avril), drame sud-africain. Espérons que cela ne soit que le début d'une plus grande exposition de ce cinéma sur les écrans français. Certes, la production de films est difficile en Afrique mais la distribution est davantage fautive en leur accordant très peu d'exposition. Il serait bon que cela change !
Mardi 14 février
Saint-Valentin. Mon Dieu, oui, l'amour est le moteur éternel du cinéma. Combien de films ont le mot amour(s) dans leur titre ? D'après Allociné, au moins 500 sans même retenir ceux qui contiennent Aimé(e)(s) ou encore Love. D'amour défendu de Capra à Amour de Haneke, en passant par Hiroshima mon amour de Resnais, A nos amours de Pialat, Gueule d'amour de Grémillon, Amour 65 de Widerberg, Un amour pas comme les autres de Schlesinger, Les amours d'une blonde de Forman, Amours chiennes d'Inarritu ou Les amours imaginaires de Dolan. J'en passe et des plus aimants. Quant à savoir quel est le plus beau film de tous les temps, alors-là, la réponse est tout bonnement impossible. Sur la route de madison ? In the Mood for love ? Le secret de Brokeback Mountain ? Les parapluies de Cherbourg ? Je renonce !
Mercredi 15 février
Pendant la guerre de Sécession, un homme est recueilli dans un pensionnat de jeunes filles sudistes. Le prochain film de Sofia Coppola va t-il de changer de ton par rapport à une cinématographie qui avait tendance à se répéter ? On l'espère, en tous cas, après The Bling Ring, pas vraiment passionnant. Beau casting : Elle Fanning, Kirsten Dunst, Nicole Kidman, Colin Farrell. la sortie française est déjà programmée au 23 août. Après un passage par Cannes ? C'est probable.
Jeudi 16 février
L'un des problèmes avec Rock'nRoll, film assez amusant par ailleurs, est que tout ou presque figue dans la bande-annonce, enfin sauf la Grosse surprise qu'on attend malgré tout à cause de ce que suggère la B.A. Maintenant, à ceux qui se déterminent sur celle-ci pour voir un film, ou pas, je dis grand bien vous fasse, il m'est impossible de faire de même. Contrairement à Rock'n Roll, il y a très souvent qu'un rapport lointain entre ce qui est montré brièvement et la tonalité du long-métrage en lui même. Passons. Autre chose : depuis hier soir, j'ai déjà oublié une grande partie du film de Canet. Ce qui me fait penser à une autre réflexion que j'ai déjà entendue, à savoir que voir plusieurs films dans la journée ne ferait que composer une sorte de bouillie d'images au final. Ce qui est faux (je ne dis pas que c'est le cas pour tout le monde) car par exemple, jai dû voir Paterson en fin journée, à Arras, et ce devait être le sixième depuis le matin. Même cas de figure pour Loving, d'ailleurs. Et comme par hasard, ce sont deux films dont je me remémore précisément beaucoup de scènes. Vous voyez ce que je veux dire : les théories applicables à tous, les opinions toutes faites, les a priori, eh bien je m'en tape le coquillard (je ne sais pas pourquoi je m'énerve, tout d'un coup).
Vendredi 17 février
Un pur hasard m'a permis de mettre la main sur une édition numérique du 50 ans de cinéma américain du tandem Coursodon/Tavernier. Bonne pioche étant donné que l'ouvrage, même en édition poche, n'est pas disponible à moins de 100 euros sur les sites d'Amazon ou de Priceminister. Ma foi, je vais le conserver d&ans un coin de mon ordinateur et le lire à petites doses durant les mois qui viennent et notamment cet été.
Samedi 18 février
Cannes, déjà ? Le Comité de sélection est à pied d'oeuvre et s'infuse des tonnes de films quotidiennement avant le choix qui interviendra courant avril. J'ai regardé les postulants possibles et voici ceux que j'aimerais beaucoup voir concourir en mai prochain (ce que j'aimerais surtout c'est les voir et cela, c'est possible notamment parce qu'ils seront à Cannes) : Haneke, Zviaguintsev, Loznitsa, Trier, Mundruczo, Kechiche, Desplechin, Coppola (Sofia), Haynes, Malick, Kawase... Malheureusement, ce sera sans doute trop juste pour les prochains Lanthimos, Reygadas, Polanski. Quoique, pour ce dernier, avec l'adaptation de D'après une histoire vraie, il reste un minuscule espoir.
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