Infusion de thé (Like someone in love)
Il faut laisser au thé le temps d'infuser. Pareil pour le dernier Kiarostami, made in Japan, et abusivement comparé à Ozu comme si tout ce qui sortait du territoire nippon et était filmé avec lenteur devait ressembler aux oeuvres du réalisateur de Voyage à Tokyo. Déjà, Like someone in love, avec son titre à la Wong Kar-wai, se déroule l'espace de 24 heures et se réduit pratiquement à trois personnages : la jeune femme, le vieil homme et le garagiste, fiancé de la première, tandis que le deuxième n'est pas le grand-père ce celle-ci. Qui est qui et qui fait quoi, il y a comme un doute qui plane et cela suffit à Kiarostami pour délivrer un scénario, ou une ébauche de. On est proche du service minimum dans cette histoire toute mince où tout réside dans les impressions, soleil levant. Comme une estampe japonaise ? On s'attache à deux hommes et à cette fille, dans une lente dérive tokyoïte, parfois troublante par sa beauté intrinsèque, par son mystère (trop ?) savamment entretenu. Le thé a largement le temps d'infuser, on se prend un coup de saké sur la tête lors d'une dernière scène pour le moins surprenante. Comment dit-on dubitatif en japonais ?
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