Ici, c'est Montpellier (4)
Une fille qui mène une vie de garçon (La bugiarda), Luigi Comencini, 1965
Drôle, irrévérencieux, amoral : On ne va pas aller jusqu'à prétendre que La Bugiarda est une pépite inconnue de la longue filmographie de Luigi Comencini mais c'est une comédie italienne comme on les aime, al dente. Les titres français se sont d'ailleurs succédé sans réussir à en saisir l'esprit : La menteuse, Le partage de Catherine et Une fille qui mène une vie de garçon. Ce dernier, malgré quelques relents misogynes a au moins ke mérite d'annoncer que l'héroïne, fausse hôtesse de l'air, possède deux amants en parallèle et un troisième prétendant, pour corser l'affaire. Il s'agit d'une adaptation théâtrale, du Boulevard, certes, mais hilarant et avantageusement féministe, filmé avec goût et créativité par Comencini et interprété par une Catherine Spaak vibrionnante, dont le jeu et les expressions ne sont pas sans rappeler notre très chère Françoise Dorléac.
Sans rien savoir d'elle (Senza sapere niente di lei), Luigi Comencini, 1969
Inédit dans les salles françaises jusqu'à 2024, après sa récente restauration, Sans rien savoir d'elle est une vraie curiosité, tourné par Luigi Comencini avant son Casanova. Dans la grisaille automnale du nord de l'Italie, le film trace l'enquête d'un assureur sur une mort suspecte mais s'intéresse surtout à la rencontre entre le susdit et l'une des filles de la défunte, au caractère difficile à cerner. Film hybride, peu enthousiasmant, où l'on remarque la musique de Morricone et la belle prestation de Paola Pitagora, toujours vivante aujourd'hui, après une carrière honnête mais sans coups d'éclat.
Les surprises de l'amour (Le sorprese dell'amore), Luigi Comencini, 1959
Ce n'est pas sacrilège que d'affirmer que Luigi Comencini est moins brillant dans le registre de la comédie pure, qu'un Dino Risi, par exemple. Les surprises de l'amour est un marivaudage un peu désuet dont l'amoralité est toute relative car tout reste bien entendu très chaste. Une interprétation de bon niveau est à porter au crédit du film, dans lequel Vittorio Gassman fait une courte et délicieuse apparition.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 51 autres membres