Histoires minimes (Jours de pêche en Patagonie)
L'une des oeuvres "majeures" de Carlos Sorin s'appelle Historias minimas. Le titre pourrait être repris pour la quasi totalité de sa filmographie, y compris Jours de pêche en Patagonie. Délicatesse du trait, splendeur des paysages de l'extrême sud argentin, rencontres fortuites, nous sommes bien dans un univers familier à tous ceux qui apprécient le cinéma impressionniste de Sorin. Pourquoi ce quinquagénaire fatigué a t-il décidé d'entreprendre ce voyage ? Pourquoi n'a t-il pas revu sa fille depuis des années ? Que s'est-il passé pour qu'il se sépare de son épouse ? Le film livre des bribes de réponses, laissant au spectateur le soin de combler les vides. Par petites touches, le réalisateur crée un climat qui réchauffe le coeur au fur et à mesure que son personnage principal renaît à la vie. L'immensité des paysages, leur beauté de début du monde font le reste et le charme opère. L'interprétation d'Alejandro Awada, tout en douceur et sourires bienveillants, qui cachent vraisemblablement un lourd passif émotionnel, est tout simplement magnifique. Jours de pêche en Patagonie a tout de même un défaut terrible : il ne dure que 78 minutes ! A peine le temps de s'attacher qu'il faut déjà se dire adieu.
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