Cinéphile m'était conté ...

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Une bombe artisanale (Bellflower)

L'affiche de Bellflower promet une bombe. C'en est une, en effet, du genre artisanal, qui a tout pour devenir un film culte. Evan Glodell a mis 8 ans pour finaliser son projet, tourné pour un budget dérisoire de 17 000 dollars. Réalisateur, producteur, scénariste, monteur, acteur : il a tout fait pour que son premier film voit le jour. Une présentation à Sundance, suivie de nombreux autres festivals, un buzz infernal sur le net, une exposition timide puis plus large sur les écrans américains : jackpot ! Bellflower est un objet pour le moins étrange, inspiré par une consommation abusive de la copie VHS de Mad Max et une désillusion amoureuse d'Evan Glodell. Cela donne un Buddy Movie déjanté, doublé d'une love story déglinguée, avec une image qui craint, des dialogues qui se résument à des "Hey Dude, fucking awesome !" dans une histoire quasi inexistante. Seulement, il y a une atmosphère là-dedans, une énergie de filmer indéniable, une mise en scène qui se prend en main, autant de qualités qu'on ne retrouve que rarement (plus ?) dans le cinéma américain indépendant. Et puis, cette distorsion entre réalité et illusions lui donne un cachet, facilement qualifiable d'artificiel, mais qui fonctionne quand même, au culot. On est curieux de voir l'évolution de ce dingue de Glodell une fois qu'il aura à sa disposition un scénario plus consistant et des moyens financiers ad hoc.

 




19/03/2012
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