Cavalcade de vieux films (Septembre/1)
Je vous ai toujours aimé (I've always loved you, Frank Borzage, 1946)
Bien entendu, ce Borzage en technicolor ne surpasse pas ses mélodrames en noir et blanc. Mais ce film reste fidèle aux thèmes chers au réalisateur qui a toujours placé l'amour sur un piédestal. L'héroïne, entre son pygmalion égocentrique et son amoureux d'enfance, peut-être un peu fade, fera le bon choix. Amour toujours que celui de la musique qui est au centre du film, avec de longues scènes de concert, certaines sublimes comme un dialogue amoureux, pendant le concerto N°2 de Rachmaninov. La Borzage's touch est toujours présente dès lors qu'il s'agit d'évoquer les élans du coeur.
Trilogie Bill Douglas (My Childhood, My ain Folk, My Way Home, Bill Douglas, 1972/73/78)
Deux moyens-métrages et un (court) long-métrage : la trilogie de Bill Douglas, soigneusement restauré a été l'objet de toutes les louanges. Cinéaste maudit, mort à 57 ans, le réalisateur écossais n'est-il pas quelque peu surévalué ? Cette enfance écossaise est racontée avec de vrais partis pris stylistiques, on ne saurait affirmer le contraire. Mais que d'ellipses dans la narration qui font ressembler les films à des fragments, âpres et austères, sans misérabilisme, certes, mais sans émotion non plus malgré l'évidente influence de Dickens.
Du sang sur la piste (Trail Street, Ray Enright, 1947)
Le classique affrontement des éleveurs (méchants) contre des fermiers (gentils). Le tout arbitré par un Marshal incorruptible. Les bases sont historiques, le récit plutôt bien mené, quoi que plutôt prévisible. L'intérêt vient du duo Randolph Scott/Robert Ryan lesquels sont dans le même camp. Il manque de vrais personnages antagonistes alors que la romance obligatoire se montre d'une grande fadeur. Un western anodin mais visible.
To the last Man (Henry Hathaway, 1933)
Plus qu'un western, une histoire de vengeance entre deux familles qui ne s'arrête jamais. Si les scènes d'action sont correctes, l'intrigue est parfois confuse et manque la plupart du temps de cohérence. La romance, style Roméo et Juliette, n'est pas non plus très convaincante. On a cependant plaisir à y voir un Randolph Scott déjà excellent et l'on note la présence fugitive, et non créditée, d'une Shirley Temple à peine âgée de 5 ans mais déjà inimitable.
Les hommes, quels mufles (Gli uomini, che mascalzoni, Mario Camerini, 1932)
Un gars, une fille. Comédie romantique typique de l'époque des "Téléphones blancs" et réponse italienne aux films américains. L'intrigue est légère comme une plume mais le contexte social, très présent, et le tournage en extérieurs, notamment à la foire de Milan, lui confèrent une authenticité certaine. Le jeune Vittorio de Sica dans l'un de ses tous premiers rôles parlants, a une dégaine et une insouciance à la Belmondo. Il est charmant. Le film aussi.
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