Glanage de vieux films (Mars/3)
Trois troupiers (Soldiers Three, Tay Garnett, 1951)
Une franche rigolade que cette comédie troupière. Avec des soldats tire au flanc qui ne pensent qu'à boire une bonne pinte, ce qui en Inde, au début du XXe siècle, semblait relativement aisé (hum), et à se bagarrer pour un oui ou pour ou non. Avant l'assaut final face à de méchants rebelles "indigènes", traité avec un sens de l'action certain. Une triple surprise : il s'agit de l'adaptation d'un roman de Kipling, Tay Garnett, peu connu pour être un marrant, dirige, et Stewart Granger, acteur généralement sérieux, n'est pas le dernier pour la déconne (avec David Niven, impec'). Un agréable divertissement à consommer avec délectation.
L'énigme du Chicago Express (The narrow margin, Richard Fleischer, 1952)
Une série B bien sur ses rails, qui se déroule entièrement dans un train. Un policier, un appât, des tueurs, un témoin à protéger. Fleischer compense la faiblesse des moyens par une mise en scène inventive et une orchestration magistrale des rebondissements. Ca roule !
The Company she keeps (John Cromwell, 1950)
Jane Greer est une superbe actrice, femme fatale fatalement malheureuse, vue chez Mann, Hathaway, Dmytryk, Tourneur, Siegel, etc. Elle est ici une prisonnière libérée sur parole, toujours à deux doigts de commettre l'irréparable, surveillée par un(e) ange gardien à laquelle elle subtilise le sémillant fiancé. Film correct dont l'un des intérêts vient de la vision du L.A du début des années 50. See you soon, Jane !
Ann Vickers (John Cromwell, 1933)
Un excellent film adapté du roman sulfureux (pour l'époque) de Sinclair Lewis, paru la même année. Le parcours d'une femme indépendante, engagée dans le combat social, à la vie sentimentale agitée. On y évoque l'avortement et l'adultère sans faux semblants. Une fois de plus, Irene Dunne est formidable dans ce rôle d'héroïne féministe.
Non coupable (Henri Decoin, 1947)
Un médecin de campagne, pilier de bar, tue par accident un motocycliste. Pas inquiété par la police, il se trouve une vocation de meurtrier et commet des crimes parfaits. Un rôle taillé pour les larges épaules de Michel Simon, prodigieux. Un film méchant, noir, qui stigmatise la médiocrité des moeurs de province. Situé quelque part entre Chabrol et Dostoïevski, avec son scénario pervers et sardonique.
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