Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Glanage de vieux films (Juin/3)


La corde de sable (Rope of Sand, William Dieterle, 1949)
De l'exotisme (l'Afrique du Sud), des objets du désir (diamants), un héros viril (Burt Lancaster), des méchants et des ambigus (Lorre, Rains, Henreid), une zone érogène (la française Corinne Calvet). Nous sommes bien dans un film noir d'aventures, plus que correctement mis en scène par William Dieterle qui, la même année, signa son chef d'oeuvre : Le portrait de Jennie.

 


Pékin express (Peking Express, William Dieterle, 1951)
Où l'on retrouve la belle Corinne Calvet, au côté du fringant Joseph Cotten, dans une invraisemblable oeuvre de propagande censée refléter le chaos de la Chine néo-communiste. L'idéalisme "pacifiste et démocratique" américain contre la vilénie de la dictature prolétarienne. Et qui c'est qui gagne à la fin ? Comme c'est beau un monde en noir et blanc ! Pour une fois, Dieterle aurait pu s'abstenir. Pardonnons cette erreur de parcours.

 


Monsieur Personne (Christian-Jaque, 1936)
Il a bien vieilli ce film-là. Jules Berry qui joue les Arsène Lupin et affole la maréchaussée, pourquoi pas, mais il eut fallu du rythme, de l'humour, de la romance. Rien de tout cela dans cette oeuvre asthmatique où le père Jules, lui-même semble bien peu concerné. A laisser aux oubliettes.

 


Ignace (Pierre Colombier, 1937)
"Ignace, Ignace, c'est un petit, petit nom charmant." Un petit joyau sous-estimé de la comédie française des années 30, en nul point inférieure au modèle américain. Un rythme soutenu, des dialogues infernaux et une belle dose d'insolence et d'impertinence. Sans oublier un aspect coquin assez explicite, fort rare dans le cinéma français de l'époque. Casting de choix, au sein duquel un Fernandel décomplexé fait tout exploser. Gouleyant !

 


La danse rouge (The red Dance, Raoul Walsh, 1926)
Torride romance dans la Russie pré-révolutionnaire. Entre une petite paysanne exaltée et un haut dignitaire compréhensif. Un mélodrame muet flamboyant, avec ses outrances, dans lequel Walsh montre, entre autres, la puissance de sa mise en scène dans les scènes de foule et d'émeutes. Avec la jeune Dolores del Rio, future légende du cinéma mexicain, aussi croquante qu'un gros cornichon russe, à consommer de préférence avec une fière vodka (le cornichon, pas Dolores, quoique ...).



25/06/2012
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