Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Glanage de vieux films (Janvier/1)


Le farceur (Philippe de Broca, 1960)
Deuxième film pour de Broca et son scénariste, Daniel Boulanger. La vie d'un ludion oisif et immature, incarné avec la grâce requise par JP Cassel. Anouk Aimée, d'une beauté fracassante, et une ribambelle de seconds rôles joviaux l'accompagnent dans cette bal(l)ade parisienne aussi débridée que vaine malgré sa pétillance. Le "système" de Broca n'est pas encore totalemeni en place. Il le sera très vite avec Cartouche, L'homme de Rio ou Le Roi de coeur.

 


Belle (André Delvaux, 1973)
Mathieu (épatant Jean-Luc Bideau), écrivain, mène deux vies parallèles. L'une, bien réglée, avec son épouse et sa fille. L'autre, auprès d'une inconnue, dont il ne comprend pas la langue, dans une maison délabrée au fond des bois. Cette femme existe t-elle ? N'est-elle qu'un fantasme ? L'un des films les plus sensuels de Delvaux, envoûtant avec son climat brumeux et humide. Aux frontières du surréalisme, une oeuvre pré-lynchéenne, pour ainsi dire.

 


L'assassin connait la musique (Pierre Chenal, 1963)
Pierre Chenal, fin de carrière. Longtemps après ses grands films des années 30 (Crime et châtiment, La maison du maltais, Le dernier tournant, ...). Fortement inspiré des comédies noires anglaises amorales, du type Tueurs de dame et Noblesse oblige, L'assassin connait la musique est une pochade gouleyante interprétée par un Paul Meurisse onctueux à ravir. Et même si Maria Schell surjoue quelque peu, les seconds rôles croustillants abondent (Dufilho, Roquevert). Une plaisante gâterie.

 


Méfiez-vous fillettes (Yves Allégret, 1957)
Une adaptation correcte de James Hadley Chase. Robert Hossein, l'oeil charbonneux et les mâchoires serrées joue au caïd avec assurance. Une ribambelle de seconds rôles aux petits oignons : Mondy, Lefebvre, Oury et Antonella Lualdi pour la touche sensuelle. JC Brialy y apparait même 10 secondes. La mise en scène est trop faible pour que le film puisse être comparé à Razzia sur la chnouf, Du rififi chez les hommes ou Touchez pas au grisbi (ah, ces titres qui fleurent bon les années 50 !).

 


La guerre des bootleggers (The Moonshine War, Richard Quine, 1970)
Le scénario est signé Elmore Leonard, d'après son propre roman. L'Amérique rurale, en plein régime sec, quelques mois avant l'élection de Roosevelt. Un récit pittoresque et picaresque qui raconte de façon détachée une petite guerre pour s'approprier un stock de whisky. Patrick McGoohan et Alan Alda se font voler la vedette par un Richard Widmark qui, malgré les années, n'a rien perdu de son aura cynique, ponctuée de ce rire sardonique si caractéristique.



14/01/2012
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