Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Femme endeuillée en quête (L'amour et rien d'autre)

En savoir le moins possible avant d'entrer en salle. Ce qui est vrai pour beaucoup de films l'est encore davantage pour L'amour et rien d'autre. Parce que Jan Schomburg nous entraîne dans des registres très différents, sans transition, avec un aplomb qui frise l'inconscience. Comédie popote au démarrage, le film bascule dans le drame absolu, la perte de l'être le plus aimé au monde, dont on découvre qu'il mentait sur toute la ligne. Schomburg prend alors un virage en épingle à cheveu et nous transporte dans une comédie (presque) romantique. Surprenant, d'autant que ce n'est pas terminé et que les états d'âme et le comportement de l'héroïne de l'histoire s'apparentent plus aux montagnes russes qu'à un long fleuve tranquille. Le jeu, car jeu il y a, est de parvenir à comprendre la psychologie de cette femme endeuillée et dans une quête d'amour quasi maladif. Le scénario explique peu, donne cependant quelques clés. Le reste est à discrétion, pour un spectateur qui aimera, ou pas, ces revirements narratifs et ce portrait féminin lesté d'ambigüités. Un très beau film, en définitive, pour peu qu'on accepte de lui faire confiance et de ne pas chercher absolument une explication rationnelle à son déconcertant déroulé. Il est sublimé par une actrice d'exception, Sandra Hüller, qui possède une palette d'expressions stupéfiante.

 




08/05/2012
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