Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Faisceau de vieux films (Juin/1)

La 359e section (A zdori zdes tikhie), Stanislav Rotsotsky, 1972

Quel est donc le benêt qui a osé changé le titre original de Ici les aubes sont calmes pour l'impersonnel La 359e section ? Réalisé par Stanislav Rotsotsky, amputé de guerre, le film montre un épisode que Radio Moscou aurait pu qualifier de "combat d'intérêt local", expression ironique au vu de cui est raconté, avec, au premier plan, cinq  jeunes soldates russes, sous les ordres d'un adjudant-chef, aux prises avec une escouade de 16 allemands, dans la taïga profonde, qui se révélera mortelle. Clairement divisé en deux parties, le film ne démarre pas très bien avec des flashbacks en couleur un peu niais mais, une fois la présentation des combattantes achevée, le métrage prend vraiment son essor et captive de manière continue. C'est bien entendu un film patriotique mais sans excès, voire subtilement critique, qui rappelle, s'il en était besoin, à quel point l'URSS a versé son sang contre la barbarie.

 

Romance des amoureux (Romans o vlyublyonnykh), Andreï Kontchalovski, 1974

Entre Oncle Vania et Sibériade, Romance des amoureux montre l'éclectisme d'Andreï Kontchalovski. Dans ce remake très libre des Parapluies de Cherbourg, adapté au contexte de l'URSS du début des années 70, les amoureux s'expriment en vers et l'on y entonne des chansons, dans un style assez agressif, d'ailleurs. Rien à voir avec Michel Legrand, donc, et une intrigue trop simple pour séduire, avec l'éternelle histoire du fiancé disparu qui resurgit et s'aperçoit que sa dulcinée s'est mariée. Parti, revenir, pleurer. Quant au côté patriotique, assez présent, il est possible qu'il soit passablement ironique.

 

Le cheval qui pleure (Dorogoi tzenoi), Mark Donskoï, 1957

Mark Donskoï est surtout pour sa trilogie autour de Gorki. Le cheval qui pleure a lui les contours d'un conte, dans l'Ukraine et la Bessarabie de 1830, le Danube séparant des territoires où le servage est pratiqué, dans l'un et non dans l'autre. Histoire d'amour de de fuite, avec une vision très poétique et naïve, le film a beaucoup vieilli, notamment dans sa description stéréotypée des populations tziganes. Les histoires d'A finissent mal en général, et en particulier ici.

 



02/06/2025
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 51 autres membres