Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Faisceau de vieux films (Mai/2)

Balada o trobenti in oblau, France Štiglic, 1961

Le cinéma yougoslave s'est nourri longtemps d'histoires de partisans, que cela soit sur le mode réaliste, lyrique ou ... hallucinatoire, comme c'est le cas dans La ballade d'une trompette et d'un nuage. Un film funèbre avec un traître, une jeune fille pure, un vieillard qui s'engage enfin, mais bien trop tard. Et le chant des partisans qui s'élève dans les ténèbres, mélodie d'outre-mort alors que la nuit de Noël s'annonce, sinistre.

 

Une jeune fille étrange (Čudna devojka),  Jovan Živanović, 1962

Ce portrait de jeune femme, qui se jure de ne plus tomber amoureuse, après la fin douloureuse d'une liaison, brille par la vivacité de ses dialogues. Le récit manque parfois de clarté mais la mise en scène alerte et l'interprétation de son actrice principale, Spela Rozin, laquelle, d'ailleurs, tourne toujours en 2025, contribuent à dessiner un portrait réaliste de la vie à Belgrade, au début des années 60.

 

Lilika, Branko Pleša, 1970

Chronique d'une enfance saccagée. La petite voleuse, rejetée par sa mère, n'est pas aimée et se dirige tout droit vers une institution pour mineurs, autrement dit une forme de prison, pour la domestiquer. Narrativement éclaté, le film fait preuve d'une grande liberté, tentant de tirer un peu de poésie d'un univers sordide. Léopard d'or au Festival de Locarno. Sa licence stylistique fait beaucoup moins impression qu'à l'époque de sa sortie.

 



22/05/2025
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