Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Et peluche si affinités (Le complexe du castor)

A première vue, le scénario du Complexe du castor est impossible. Qu'est-ce que c'est que cette histoire de pauvre type en plein naufrage qui n'a rien trouvé de mieux qu'une marionnette de
castor pour tenter de remonter la pente, en jouant au ventriloque ? Que Jodie Foster arrive à ne pas se couvrir de ridicule avec un tel sujet est déjà en soi une prouesse. Mais elle fait mieux, dans cette chronique familiale, le genre qui lui sied le mieux, en fouillant les tréfonds de l'âme de ses personnages, avec un aplomb qui force le respect. Certes, on aimerait la voir aller plus loin encore, jeter un regard plus aigu sur cette maladie qu'est la dépression de même que sur la façon dont
l'environnement proche du mal portant l'appréhende, ou plutôt la rejette. Jodie s'oblige a arrondir les angles, à positiver pour ne pas rendre son film sinistre, n'empêche qu'elle a réussi à nous troubler et, par instants, à nous émouvoir assez profondément. Grâce soit rendue à Mel Gibson, formidable de bout en bout, qui rappelle enfin qu'il n'est pas qu'un mauvais acteur de faits divers. Son travail de comédien, impressionnant, rend le film crédible, appuyé par la prestation remarquable de seconds rôles de la génération montante (Anton Yelchin, Jennifer Lawrence). Oubliez le castor, les scènes où il apparait sont les moins bonnes, appréciez la délicatesse d'un scénario finalement possible. Et peluche si affinités.



28/05/2011
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