Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Ecran total à La Rochelle (1)

Il pleut (un peu) sur La Rochelle. Cela n'a pas empêché le festival de partir sur des bases élevées avec l'étonnant Barbara de Mathieu Amalric. Moteur !

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Barbara de Mathieu Amalric, sortie le 6 septembre

L'affiche de Barbara crée déjà l'illusion : c'est bien Jeanne Balibar ( dont l'anagramme est Barbarali) qui pose, le visage mangé par d'imposantes lunettes mais l'on recherche déjà la ressemblance avec la chanteuse. La mise en abyme est immédiate, le film raconte un film en cours de tournage autour de Barbara, avec la Balibar dans le rôle-titre et Mathieu Amalric dans celui du metteur en scène. Ceci n'est pas un biopic, il prouve même l'impossibilité d'en réaliser un, stricto sensu, et trouve sa voie dans l'expérimentation, la suggestion et les allusions, pour capter le parfum de la dame en noir. Il faut un temps d'adaptation pour se faire aux partis pris mais il est rapidement rapide et tout devient limpide, quoiqu'assez souvent surprenant et parfois jubilatoire. Parce que les chansons y prennent une place importante, parfaitement intégrées dans un scénario impressionniste qui se moque de la chronologie. Barbara est pourtant bien là, même sous forme de spectre qui vient hanter Amalric et Balibar. Au point qu'il est souvent impossible de discerner qui est qui, de l'actrice ou de l'hologramme de la chanteuse. Le film, au passage, parle de la représentation de la réalité au cinéma et de la magie d'un art entre mensonge et vérité. Pas sûr que les fans de Barbara se retrouvent dans ce portrait en creux alors que l'hommage est sincère, dans un acte où la création s'écrit en toute liberté. Elle aurait aimé le film, sans doute, elle qui aimait bousculer les conventions.

 



30/06/2017
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