Chroniques rochelaises (2)
Aujourd'hui, pas de très grands noms au programme des avant-premières contrairement aux prochains jours (Jia Zhangke, Kore-eda, Weresethakul, Trier, Gomes, etc.). Enfin si, Kontchalovski, mais j'avais déjà vu Les nuits blanches du facteur qui sort le 15 juillet.
AT HOME (Sto Spiti) de ATHANASSIOS KARANIKOLAS
Un film qui rappelle Une seconde mère. Par sa thématique et avec des différences liées à la crise économique grecque et à la situation des domestiques immigrées dans de riches (de moins en moins) familles. At home est parfois un peu sec mais son déroulement, relativement linéaire, colle parfaitement à son intrigue qui se dévoile tranquillement avec une analyse psychologique fine et intelligente. Un bon film, très digne et humain qui mérite l'attention si jamais il sort sur les écrans français, ce qui est loin d'être assuré.
LA VALLEE (Al-Wadi) de GASSAN SALHAB
Un homme amnésique après un accident de voiture est retenu prisonnier par des trafiquants de drogue alors que le Liban s'embrase. Au début, on croit avoir droit à un western moyen-oriental. Mystère des identités, silences pesants, poésie des paysages. Oui, mais rapidement l'ennui s'installe dès lors qu'absolument rien ne se passe et que les personnages sans repères psychologiques ressemblent à des fantômes. Dommage car il y avait une atmosphère qui aurait pu séduire. Salhab joue beaucoup avec un symbolisme souvent énigmatique censé représenter le chaos et la confusion dans lesquels le Liban est depuis longtemps empêtré. Sortie à l'automne (peut-être).
COSMODRAMA de PHILIPPE FERNANDEZ
Au réveil après la cryogénisation, des scientifiques tentent de comprendre qui ils sont, d'où ils viennent et où ils vont. Attention, ce film, le deuxième de Philippe Fernandez, est un dangereux ovni. Complètement décalé dans ses décors et costumes seventies (ah les oranges criards), le film peut sembler au demeurant loufoque et absurde. Et par son humour dévastateur, qui ne plaira pas à tout le monde, il l'est en effet. Mais le film est aussi une réflexion métaphysique sur l'apparition de la vie et sur celle de la Création basée sur des recherches scientifiques extrêmement sérieuses. Il possède une vraie verve poétique, dans un registre naïf qui renvoie à Méliès. Décliné en une dizaine de chapitres, Cosmodrama est un cocktail roboratif qui ne laisse surtout pas indifférent. Ca passe ou ça lasse, mais dans le premier cas, c'est parfois (pas toujours soyons honnête) jubilatoire. Le film a un distributeur mais pas encore de date de sortie.
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