Drone de drame (Good Kill)
Une sale guerre, cela se fait salement. Ok, tout le monde est au courant, et puis ? Tommy, le "héros" de Good Kill est aux ordres. Au lieu d'être le Top Gun qu'il rêvait d'être, le voici à des milliers de kilomètres de l'Afghanistan aux commandes d'un jeu vidéo qui consiste à détruire les ennemis talibans, dommages collatéraux compris. Mais c'est pour de vrai qu'il appuie sur la détente même si les morts semblent virtuels. Drone de drame ! Pas étonnant qu'il devienne schizophrène notre militaire volant, cloué au sol, dans la banlieue de Las Vegas. Andrew Niccol avait entre les mains un sujet brûlant. Il en tire un film répétitif, appuyant sans cesse là où c'est censé faire mal et mettant en parallèle une vie de couple qui part en lambeaux. Quand il signait Lords of War sur les marchands d'armes sans scrupules, le cinéaste était autrement inspiré. Good Kill, qui prêche des convaincus, est somme toute inoffensif. Pire, il est ennuyeux et crispé dans sa thématique comme les mâchoires d'Ethan Hawke.
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