Poids et mesures (1001 grammes)
D'un côté, le monde froid et clinique de la science, en l'occurrence ici celui des Poids et Mesures ; de l'autre, celui des sentiments humains impossibles à peser ou à mesurer et sujets à turbulences. Comme dans son meilleur film, Kitchen Stories, Bent Hamer s'amuse à dresser l'un contre l'autre ces deux univers dans 1001 grammes. Ils sont incarnés par une contrôleuse norvégienne programmée pour avoir une vie routinière et que certains accidents de la vie, au propre comme au figuré, vont amener à évoluer vers une autre conception de l'existence (la chute du film est délicieusement scientifico-fantaisiste). Et toujours, chez le cinéaste scandinave, cette mise en scène millimétrée et géométrique qui serait réfrigérante s'il ne s'accompagnait d'un humour léger et volontiers absurde, appuyé par des scènes dignes d'un Jacques Tati. Ane Dahl Torp, parfaitement inconnue en nos contrées, mais célèbre du côté d'Oslo, dans le rôle d'une femme qui découvre enfin que le lâcher prise est infiniment plus agréable que la maîtrise totale est absolument remarquable.
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