Cinéphile m'était conté ...

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L'artiste et l'imposteur (Big Eyes)

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Big Eyes aurait été signé par tout autre cinéaste que Tim Burton, le cinéphile lambda se serait fendu d'un : "pas mal. Une bonne histoire moyennement exploitée mais le réalisateur a un certain style." Oui, mais voilà : il s'agit d'un film de l'homme de Mars Attacks et de Beetlejuice et sera donc jugé à l'aune de son oeuvre passée. Verdict : Big Eyes, d'une sagesse et d'un classicisme étonnants, ne sort jamais de ses sentiers balisés et, plus grave, peine à adopter un point de vue. Fallait-il il traiter par le biais de la comédie ce qui fut le drame d'une vie pour une artiste spoliée de la reconnaissance par son propre mari mythomane doublé d'un imposteur ? Pourquoi pas mais avec plus d'audace et de créativité. Burton semble partagé entre sa sympathie pour la femme (excellente Amy Adams) et une admiration pour l'homme (cabotin Christoph Waltz, qui en rajoute). Bon, ce dernier était un fou excentrique comme les aime le réalisateur mais son réalisme commercial et la manipulation subie par son épouse en font un être assez détestable. Tim n'a pas franchement choisi son camp et sa quasi neutralité donne un film aux belles images mais un peu vain ce qui, vu l'authenticité de l'histoire et le caractère symbolique qu'on y trouve quant à la place de la femme dans l'art, est forcément synonyme de semi-échec.

 

L'avis de Sentinelle

 

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21/03/2015
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