Cinéphile m'était conté ...

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Deux prêtres dans un bidonville (Elefante blanco)

On retrouve toujours chez Pablo Trapero cette envie de témoigner des inégalités sociales, de dénoncer les dérives de la société argentine, de stigmatiser l'incurie des gouvernants. Son cinéma est souvent proche du documentaire sur lequel se greffe une fiction qui est plus ou moins crédible, plus ou moins convaincante. Malgré la force de son sujet -deux prêtres dans un bidonville-, Elefante blanco est loin d'être le meilleur film de son auteur sans s'apparenter pour autant un ratage. Sans doute Trapero a t-il voulu y mettre trop de choses difficilement compatibles, mêlant des considérations politiques aux tourments de ses deux principaux personnages. Le cocktail n'est pas indigeste mais c'est comme un repas trop copieux, on finit par ne plus reconnaître le goût des choses. Ricardo Darin, comme toujours magnifique, trouve à qui parler avec un Jérémie Rénier que l'on a rarement vu aussi intense. Malgré quelques réserves, Elefante blanco reste un film plus qu'estimable dans la cinématographie cohérente du cinéaste argentin.

 




20/02/2013
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