Cinéphile m'était conté ...

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Les vannes grandes ouvertes (Les gamins)

Humour potache assumé et trash à l'occasion : Les gamins ratisse large sur un mode irrévérencieux qui frappe tous azimuts. Par conséquent, les missiles tombent parfois à côté de l'objectif mais le plus souvent très juste en s'attaquant sans préjugé aux "modes" du moment, le bio et l'humanitaire en prennant pour leur grade tout autant que l'industrie musicale voire la politique internationale (une scène de traduction simultanée d'anthologie). Ouvertement régressif, le film d'Anthony Marciano ouvre grand les vannes, entre l'esprit des Nuls et celui des frères Farrelly. Le dosage est plus subtil qu'il n'y parait, les thèmes de l'usure du couple et des difficultés de l'engagement amoureux y sont traités, même en biais. Un reproche majeur : la mise en scène, étale, qui aurait pu donner un élan supplémentaire quand l'histoire commence à patiner. Le scénario pallie ce défaut en bifurquant sur la comédie romantique aidé par une interprétation aux petits oignons. Le couple Chabat/Boublil est détonant et, même si leurs rôles servent un peu de faire valoir , Sandrine Kiberlain et Mélanie Bernier sont excellentes. Sans oublier des clins d'oeil énormes : Patrick Bruel et Iggy Pop en guest stars, ça a de la gueule. A noter enfin une bande son qui assure un tempo infernal. Punk, méchamment tendre et mélancolique sous l'apparente gaudriole, Les gamins est une bouffée d'air fais dans l'atmosphère confinée de la comédie française.

 

 





21/04/2013
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